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Présenté au festival de Berlin cette année, ce petit film en vaut bien des grands et échappe avec une belle insolence aux pièges didactiques. La mise en scène, sobre, épouse la relation ambivalente entre le paternel vampirique et sa progéniture a priori conciliante. Ognjen Svilicic malaxe habilement ses thèmes imposants avec un minimalisme assumé qui sert les deux personnages principaux et, par la même occasion, les deux sidérants acteurs.Très recommandable, dans son genre.
Toutes les critiques de Armin
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Avec une sobriété qui en dit autant sur la culture qui perdure que sur l'ambiance qui régne en ex-Yougoslavie aujourd'hui, ce modeste voyage en famille met au jour des thèmes essentiels, traités avec une rare précision: la difficulté à communiquer, l'affection vitale et dévorante entre un père et son fils, les rêves et revers de fortune...Porté par deux acteurs saisissants, un film juste et percutant.
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L'affirmation des traits respectifs de chacun des cinémas nationaux yougoslaves est apparue au début des années 1960. Il semble qu'aujourd'hui les cinéastes serbes, croates ou bosniaques aient plus à coeur de mettre au jour leur unité culturelle et de développer une conscience panbalkanique que d'attiser les intolérances. Armin, à ce titre, affirme une volonté de clore le chapitre de la guerre des Balkans pour parler de l'avenir des citoyens.
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A travers cette vision, Ognjen Svilicic suggère qu’il vaut mieux, face à Armin et à tout ce qu’il symbolise, s’armer de pudeur, ne pas vouloir à tout prix tout savoir, tout dire. Il nous livre ce message tout en le mettant en pratique : toute la seconde partie de son film bénéficie de cette belle retenue, jusqu’à une fin qui fait resurgir l’émotion des films néoréalistes italiens, si vraie, si dépouillée qu’elle se passe de tout effet.