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Pour son meilleur film depuis longtemps, Burton renoue avec la Californie et avec les scénaristes d’ "Ed Wood" afin d’évoquer l’histoire de Margaret Keane, peintre pionnière d’ une forme d’art populaire opposé à la peinture élitiste. Installée à San Francisco en 1955 avec sa fille, Margaret épouse un bateleur de génie qui l’aide à faire fortune en vendant ses tableaux dont il s’attribue la paternité. Grâce à un scénario si fluide qu’il a l’air de s’être écrit tout seul, le cinéaste illustre la trajectoire dramatique, touchante et parfois comique d’une femme à la fois naïve et déterminée, idéalement incarnée par Amy Adams. Pour ne pas la vampiriser, Christoph Waltz simplifie à l’excès son personnage de margoulin dont on ne fait que deviner les zones d’ombres potentiellement fascinantes.
Toutes les critiques de Big Eyes
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Film magnifique, enthousiasmant et révélateur d’une histoire mal connue de ce côté de l’Atlantique, "Big Eyes" vaut vraiment le coup d’être vu, les yeux grands ouverts.
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Un formidable portrait d'artiste qui méritait d'être brossé par un cinéaste aussi passionnant que Tim Burton.
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Le réalisateur opte pour une approche très classique (mais toujours soignée) dans sa mise en scène. Résultat : en ne jouant plus la surenchère visuelle, voire le mauvais goût assumé, il gagne en puissance dramatique. "Big Eyes", élégant, maîtrisé et féministe, est une de ses plus grandes réussites.
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Adams est timide et charmante. Mais "Big Eyes" aurait été bien meilleur si Waltz était au même niveau.
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Christoph Waltz frappe les esprits par son esbroufe et se fond avec aisance dans l’univers burtonien. "Big Eyes" ne semble pas d’emblée frappé du sceau de l’excentricité légendaire du cinéaste, et pourra à ce titre en surprendre plus d’un.
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Vif, en dehors des sentiers battus et très divertissant. C'est l'équivalent cinématographique d'une lampe à lave.
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Visuellement inventif, comme tous les films de Burton, "Big Eyes" est assez plaisant à regarder. On aimerait juste en avoir un peu plus.
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Une réflexion très personnelle sur l'art et la création. "Big Eyes" ne ressemble pas à un film de Tim Burton. On n'y trouve ni Martiens, ni vampires, ni effets spéciaux, ni Johnny Depp déguisé. C'est plutôt bon signe.
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Big Eyes" joue avec d'amusantes idées et c'est bien suffisant.
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"Big Eyes" est, techniquement et esthétiquement, attrayant.
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Le film le plus humain de Burton depuis "Ed Wood". Ce biopic de la peintre kitsch Margaret Keane (Amy Adams) marque une petite, mais notable, croissance artistique.
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Malgré ses piques féministes, "Big Eyes" ne perd jamais sa légèreté. La possible leçon à tirer ici est que Burton devrait sortir plus souvent de sa zone de confort sombre et terrifiante.
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Un plaidoyer féministe grâce auquel Tim Burton assoit plus que jamais son univers tout en sortant enfin de son esthétique gothique.
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Un Tim Burton, simple, mais efficace dans sa manière de traiter l’histoire, la vraie, l’unique, sans fioritures et sans ornements.
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Le cinéma de Burton est un cinéma bon mais jamais niais, drôle, humaniste et courageux. Big Eyes le prouve une fois de plus.
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Il ne fait guère de doute que Tim Burton lui-même apprécie autant le travail de Margaret Keane qu’il aime celui d’Ed Wood. La vertu de son film est aussi qu’on peut en apprécier le charme sans partager ses vues.
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Dès les premières notes, on se sent chez Tim Burton grâce aux mélodies délicieusement macabres de Danny Elfman
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"Big Eyes" est un drame psychologique réaliste avec un scénario extrêmement bien ficelé. Le casting est juste parfait, il n’y a rien à ajouter. Vous pouvez y aller les yeux fermés mais ne vous attendez pas à une histoire fantastique marque de fabrique du maître Burton.
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Margaret Keane est un personnage burtonien tout trouvé. Et pourtant, le cinéaste lui offre une mise en lumière bien faible. La mise en scène tombe très rapidement dans la pure illustration et l’ensemble est décidément plus fade que la photographie lumineuse qui habille le long métrage.
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Un film qui bouillonne d’une vitalité retrouvée, quitte à dépenser en pure perte une partie de cette énergie.
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Si l’efficacité relative de ce projet plutôt sobre mérite d’être signalée, c’est que l’imaginaire haut perché du démiurge semble s’y mettre délibérément en berne. Une accalmie d’autant plus probante que, l’allant narratif égaré dans l’enchantement perlimpinpin, il le récupère ici dans un art plus subtil de la caricature.
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Même si "Big Eyes" est loin d’être déshonorant, il n’échappe pas à la monotonie du biopic classique, beaucoup trop conventionnel pour un talent aussi original que celui de Burton.
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Tim Burton s’empare de cette histoire vraie et signe son film le plus classique, baignant dans un univers kitsch aux couleurs pastel. Le plus intéressant, c’est ce constat édifiant sur le statut de la femme dans les années 1960 à travers l’émancipation de Margaret, son combat pour s’affranchir de l’imposteur, obtenir la reconnaissance publique, et sa liberté.
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Une belle imposture, un mauvais mariage et l’évocation d’une des plus grandes artistes peintres américaines des années 60, tels sont les sujets développés par Tim Burton dans son premier film “normal”. Un peu trop normal, d’ailleurs, car s’il est certes maîtrisé, il manque à "Big Eyes" la folie qu’on attendait.
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"Big Eyes" semble respecter à la lettre les canons du biopic classique, loin de l'expérience subversive d'un "Ed Wood". Les images sont superbes, les acteurs très bons, la musique agréable, mais tout cela est bien trop sage, sans éclat.
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Christoph Waltz – 1/3 requin, 1/3 hyène, 1/3 crotale – s’en donne à cœur joie. Face à ce cabot de première, Amy Adams peut tout à loisir s’épanouir dans la frustration et la mélancolie. En leur compagnie, et ce malgré des conventions de récit et une chute précipitée indigne d’un grand cinéaste, le temps semble souvent s’arrêter.
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Totalement artificiel et désincarné, "Big Eyes" symbolise parfaitement l'actuel désert artistique traversé par Tim Burton.
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Stylisé, mais de facture étonnamment classique, "Big Eyes" est une sorte de "Mad Men" arty.
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Ce portrait d'une femme sur la voie du succès, de la répression, de la soumission et de la rébellion, n'est jamais complet.
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L'histoire de Keane est une riche parabole qui mérite un récit plus sauvage ou plus fin que la proposition de Burton.
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Sans frôler l’académisme d’un pareil sujet, Burton peine à retranscrire les douleurs et frustrations d’une génération de femmes qui revendiquaient le droit à l’émancipation. Le biopic est charmant, divertissant, sûrement fréquentable mais également bancal.
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Rarement on l'a vu aussi lisse dans sa mise en scène (...) Mais "Big Eyes" est techniquement plus réussi, plus soigné, que la majorité des films qui sortent. L'habileté est toujours là, mais la nécessité manque.
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Christoph Waltz se plaît à camper un Keane multipliant sourires obséquieux, larges gestes et déclarations emphatiques. Face à lui, Amy Adams signe une prestation beaucoup plus en subtilité, dans le rôle de Margaret Keane.
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S’il faut reconnaître au cinéaste une volonté évidente et réellement intéressante de faire évoluer son univers dans un cadre plus réaliste que ses dernières superproductions, aussi boursouflées qu’asphyxiantes, force est de constater que la greffe ne prend jamais.
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Burton regarde du bout des yeux son sujet et l'illustre, oubliant de distordre la réalité pour pointer cette imposture artistique.
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J'ai regardé ce film bouche bée de consternation lorsqu'il est devenu aussi terne et sans-vie que les peintures.
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A 56 ans, Burton renoue avec des obsessions moulinées par une imagination fertile et un sens du macabre pop et pourtant, cet indolore "Big Eye"s à l’inventivité visuelle revue à la baisse manque singulièrement de relief.
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A part une séquence ratée, pour ne pas dire moche, dans un supermarché où la tâcheronne voit des quinquets démesurés sur chaque visage, pas l'ombre d'une étincelle. Rien qu'un biopic lisse comme une nappe cirée, aux images pimpantes (...)