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1914. Un champion du monde de lutte s’engage dans un bataillon de blindés pour venger sa fille violée par des soldats allemands. Cafard est un projet expérimental qui croise de multiples techniques : des mimes sont filmés en motion capture et leurs dialogues sont dits par d’autres comédiens ; les prises de vue réelles sont traitées pour donner l’impression qu’elles ont été dessinées et colorisées selon un style dépouillé empruntant à la BD monochrome. La stylisation extrême compense le réalisme de l’histoire, qui rend compte de la guerre perçue par ceux qui la font : un mélange d’attente, de confusion et de frustration, traversé d’éclairs de violence. Très convaincant.
Toutes les critiques de Cafard
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Ce traitement très particulier de l'image est un tour de force : il stylise le contexte de la Grande Guerre avec une élégance romantique proche des BD d'Hugo Pratt, mais fait aussi vibrer autrement les corps et les visages, leur donne une expressivité et une densité plus proches du cinéma classique que de l'animation habituelle.
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Jan Bultheel propose via un travail hybride de captation de mouvements et d’animation par ordinateur un film de guerre aussi rude que ses héros meurtris par les combats, d’une force expressive et d’une humanité tout à fait saisissantes.
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Sombre, efficace et pour adultes.
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(...) une oeuvre forte, originale et généreuse.
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Cafard se sert intelligemment de ce que l’animation a de mieux à offrir pour raconter un périple extraordinaire et l’odyssée intime d’un colosse fragilisée par un des conflits les plus meurtriers de l’Histoire. On déplorera simplement des choix artistiques malheureux de la part de Jan Bultheel empêchant Cafard d’atteindre son plein potentiel émotionnel.
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(...) du cinéma rêche, sans afféterie, efficace, qui plaide pour des valeurs humaines, même au sein des grands cataclysmes.
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Crédible dans son accent belge à couper au couteau, Benoît Magimel parvient lui à donner une vraie âme à un Jean Mordant vraiment bigger than life, à traduire au mieux son mélange de force brute et de fragilité.
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(...) un mélange de réalisme et d’abstrait, de fluidité et d’imperfections, qui peut dérouter avant d’hypnotiser par les aplats de couleur et les formes improbables qui rehaussent le romanesque du récit.
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Son scénario ne se hisse pas vraiment à la hauteur de sa saisissante beauté formelle.
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Cette entreprise à laquelle ont collaboré de bons comédiens, comme Benoît Magimel ou Jean-Hugues Anglade (pour les voix), reste honorable et attachante, mais qui trop embrasse mal étreint.
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Un film d’animation belge aussi ambitieux que brouillon