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Par la grâce d’un montage qui mêle flashs d’actualités édifiants, scènes de récré avec bagarreurs et princesses et moments intimes entre élèves et parents, ce qui pourrait n’être qu’un florilège de mots mignons laisse place à un véritable projet pédagogique. Les enjeux sont forts et les résultats aussi impressionnants qu’encourageants. Cette expérience, une première en France, ouvre le champ des possibles. Et fait passer les interventions de : « Maman elle est intelligente parce qu’elle met jamais le Nutella au frigo » à : « L’âme, c’est un truc invisible et qui est bleu. »
Toutes les critiques de Ce n'est qu'un début
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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De leurs échanges jaillissent des réflexions tour à tour rigolotes et pertinentes. Le film, qui suit aussi certains bambins durant la récré ou avec leurs parents, montre l'impact de ces discussions sur leur comportement. Savoir écouter l'autre, respecter son opinion : autant de règles dont ils prendront conscience et que bien des adultes ont oubliées.
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La réussite du film tient pourtant moins à la polémique qu'à la valorisation de la transmission et de l'éveil de l'esprit critique. Si le montage capitalise sur un florilège étonnant de réflexions enfantines savoureuses, c'est évolution du discours des élèves qui plaide en faveur de "ces ateliers à visée philisophique".
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La philosophie n’attend pas le poids des années comme l’expérimente une enseignante de maternelle auprès de ses petits élèves. Une jolie leçon.
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Deux cinéastes – Jean-Pierre Pozzi et Pierre Barougier – ont posé leurs caméras dans la classe pendant deux ans. « Ce n’est qu’un début », le titre de leur documentaire, montre à la fois une maïeutique à l’œuvre et son évolution. Car, très vite, les gamins apprennent à s’exprimer, à s’écouter, à échanger. Un film à la fois citoyen et ambitieux.
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Des enfants de maternelle prêts à affronter les crises existentielles. Le documentaire Ce n'est qu'un début, réalisé par Jean-Pierre Pozzi et Pierre Barougier, suit pendant deux ans une classe de philo expérimentale qui a passionné des bambins âgés de 3 et 4 ans. Mort, liberté, amour, religion font partie des thèmes abordés par les penseurs en herbe à l'étonnante maturité. Au menu d'un film rafraîchissant, non plus être et avoir comme chez Nicolas Philibert, mais réfléchir et en parler.
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Des tâtonnements et silences du début aux débats animés de l’année suivante, le film suit patiemment l’évolution de la pensée et de la parole chez ces enfants, pas avares de poésie, encouragés par une maîtresse extra.
« Maman, elle est intelligente parce qu’elle ne met jamais le Nutella dans le frigo », affirme une fillette. Une autre parle de son père handicapé : « Il m’aime comme je l’aime. Il m’aime comme je suis. Je l’aime comme il est. » Ou encore : « Les clochards, ils sont invisibles et ils demandent à manger. » C’est profond, souvent drôle, parfois émouvant dans le propos, mais très modeste d’un point de vue cinématographique. Bref, typiquement le genre de choses qu’on aimerait voir à la télé. -
L'expérience telle que le film la relate laisse cependant assez dubitatif, tout à la fois du point de vue de l'initiative elle-même que du spectacle offert par le film.
S'agissant de la première, on ne voit pas bien en quoi elle se différencie du travail ordinaire mené par une institutrice de maternelle face à des enfants qui n'ont pas encore la maîtrise du langage et dont il s'agit d'éveiller et de canaliser la curiosité d'esprit.
S'agissant du second, on ne sent que trop de quel travail titanesque il résulte, qui consiste à ramener des heures de babillages et de distraction enfantins à une heure trente de film utile, en vertu d'un découpage qui se fait du coup cruellement sentir.
Restent quelques bons mots d'enfants sur les grands thèmes de société ou les questions morales qu'on propose à leur fraîche sagacité, reste ce qu'on devine des conditions sociales dans lesquelles cet atelier s'inscrit.
C'est trop peu pour être vraiment convaincu par la philosophie de ce film. -
Comme on ne sort pas de la classe, on pense à Entre les murs. Même sentiment d'immersion, même France riche de son métissage. Le tableau a ceci de stimulant que ces enfants de 5 ans apprennent autant qu'ils nous enseignent, moins la philosophie que la poésie à l'état pur. Florilège. L'âme, c'est quoi ? « Un truc invisible qui est bleu. » L'amour ? « Ça fait des petits guili dans le ventre. » La liberté ? « C'est quand on peut être un petit peu seul, respirer un petit peu et être gentil. »