-
Plus qu’un film, ce Colette est une curiosité que l’on regarde comme une œuvre qui n’avait pas forcément vocation à sortir en France. Un portrait de l’auteur de la série des Claudine, mais vu par un prisme 100 % anglo-saxon, qui révèle comment elle est perçue hors de nos frontières. Ce regard, on le doit à un passionné du sujet, Wash Westmoreland, qui a passé vingt ans à se documenter avant que ce projet ne prenne vie, en suivant au pied de la lettre un des péchés mignons de l’écrivaine : enjoliver les événements sordides de sa vie au profit d’une solide dramaturgie. Le nouveau film du réalisateur de Still Alice est donc purement « colettien »... à cause de ses défauts : tout y est un peu trop beau, un peu trop propre, un peu trop lisse. Mais il permet à Keira Knightley de confirmer son aisance dans l’exercice du film en costumes.