Toutes les critiques de Houria

Les critiques de Première

  1. Première

    Alger. Houria, une jeune danseuse, est promise à un avenir glorieux. Jusqu’au soir où elle est agressée par un brun ténébreux qui roule des mécaniques. Elle chute dans les escaliers, se brise quelques os, atterrit à l’hôpital, perd l’usage de la parole. Impossible ici de ne pas penser au populaire En Corps de Klapisch, sorti l’année dernière. Lui aussi racontait une histoire de danse, d’identité et de résilience. Mais la comparaison s’arrête là. Mounia Meddour, cinéaste qui a fui ses terres maghrébines à dix-sept ans, signe un nouveau film sur l’Algérie. Sans fausse note, mais sans vraiment retrouver l’énergie sororale et révoltée de Papicha (2019), son premier long Césarisé, Houria peine à sortir des sentiers battus des films sur la reconstruction. Mais trône, au-dessus de la mêlée, l’actrice Lyna Khoudri, sobre et étincelante. Presque thérapeutique.

    Estelle Aubin