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Tomber amoureuse de quelqu'un d'autre quand on va se marier est un classique. Tomber amoureuse de la fille de la compagne de son père, par contre, est inédit... La Suédoise Alexandra-Therese Keiningn adapte l'histoire vraie survenue à la comédienne Josefine Tengblad, également productrice. Mais à gommer les complications engendrées par l'homosexualité, le film, centré sur le coup de foudre qui tombe mal, perd en singularité. Il suit tout de même avec délicatesse et sensualité le chemin de Mia vers Frida.
Toutes les critiques de Kyss Mig : Une Histoire Suédoise
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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La réalisatrice Alexandra Therese Keining parvient à créer une atmosphère de léger trouble, de tension érotique et nerveuse, à laquelle participent un jeu d'acteur sensible, une belle peinture de la nature, et la partition musicale subtile (...) Un discours socio-moralisateur prend [ensuite] le dessus, qui tire le film vers le guide de bonne conduites pour jeunes lesbiennes (...).
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Alexandra-Therese Keining filme ses actrices, par ailleurs excellentes, avec une délicatesse toute scandinave, captant les regards furtifs et les frôlements d'épaules. On ne peut que regretter que ce film, qui a su préserver la complexité de ses personnages et une élégance visuelle à la hauteur de son propos, trébuche sur la fin.
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À défaut d'un scénario original, le film déploie sa douceur dans une mise en scène gracieuse.
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Alors que Mia, proche de se marier avec son fiancé de longue date, se rend au remariage de son père, elle est troublée par Frida, la fille de sa future belle-mère... Le cinéma nous ayant habitués à traiter le thème le coming out des adolescent(e)s, on est, d'abord, bien disposé envers le changement de cap de cette Suédoise trentenaire, bourgeoise et sûre (jusque là) de son avenir. Hélas, dès la réunion familiale qui provoque la rencontre entre les deux femmes, on craint le pire : comme si feu le Dogme de Lars von Trier obéissait, soudain, à un cahier des charges dicté par Ikéa ! Ou par une marque de vêtements et de linge de maison en lin naturel... Le cas de conscience gay de Mia prend, alors, des allures de romance à l'eau de rose...
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Malgré le sel que la réalisatrice ajoute à ce canevas ultra-classique, le film reste bien trop lisse et conventionnel pour interpeler.
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L'une est lesbienne, l'autre pas (encore...) : parviendront-elles à s'aimer au-delà des préjugés ? Après 1 heure 47 de larmes, de cris et de silences qui en disent long, vous aurez mérité la réponse : oui (mais non).