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En surface, on se dit : « Tiens, un Very Bad Trip au féminin. » Trois filles pas du tout fifilles, voire pataudes (merci aux actrices de ne jamais minauder) débarquent en kamikazes dans un festival, picolent et tchatchent dans le vide, avec un objectif : rouler des pelles. Ce n’est qu’au générique de fin que l’on ressent l’effet gueule de bois de ce film viscéralement mélancolique. Les fêtes clairsemées où on a trop la place de danser ; le côté mytho des filles qui enjolivent tout (même procédé, à la fois hilarant et cruel, que dans Le Marin masqué, précédent film de Letourneur, dans lequel l'héroïne racontait en off un microévénement en l’exagérant, avec à l’image ce qu’il s’était vraiment passé) ; la parole qui
s’épuise, se saoule elle-même et finit par crever en texto au petit matin... Les Coquillettes avancent gratinées, à l’image d’un flm qui, sous ses airs ronds et rigolos, accroche grave au fond de la casserole.
Toutes les critiques de Les coquillettes
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Aussi surprenant et réussi que La vie au ranch, Les Coquillettes, le nouveau film de Sophie Letourneur, séduit par sa vitalité et son naturel.
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Sorte de Sex and the Suisse City revisité dans un style post-Nouvelle Vague, cette comédie assume sa frivolité. Sa verve, sa liberté, sa bonne humeur et son trio d'actrices pétillantes lui confèrent un charme dingue. Ces coquillettes à la sauce Sophie Letourneur sont un régal, même si on attend d'elle, la prochaine fois, un plat plus ambitieux.
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Une fois de plus, le talent de Sophie Letourneur fait mouche avec Les Coquillettes, un buddy-movie fantasque, moderne et dans l'ère du temps.
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Un film qui aurait dû être un court-métrage ou un épisode de série. 3 pouffes partent au festival de Locarno (mais ça pourrait être Cannes) et ne pensent à baiser, picoler, et surtout ne voir aucun film. Ok. Une révélation à suivre : Carole Le Page, magnétique.
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Tourné pendant le festival de Locarno, ce film pop, énergique et frais, se révèle super drôle lorsqu'il dépeint avec une lucidité terrible l'atmosphère superficielle d'un festival de cinéma avec ses stars invisibles, ses imposteurs et ses poseurs. Mais il ne faut pas se fier à l'impression de frivolité. Derrière la comédie scintillante, se cache la gueule de bois : une tragédie amère où l'égo en prend un coup et où l'on finit stalker derrière son ordinateur, condamné au virtuel et au leurre, à ressasser un souvenir seul dans son coin. Comme au début.
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Avec Les Coquillettes, Sophie Letourneur résume plus qu'elle ne prolonge, ses films précédents. Comme toujours, le résultat est vivant et rythmé, mais la légèreté du propos, frustrante, appelle, à l'avenir, d'avantage de consistance.
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Présenté comme un Very Bad Trip girly, Les coquillettes séduit par son humour brut de pomme et son trio de comédiennes très nature. À découvrir !
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le film joue sur l’indolence d’une mise en scène qui laisse ses actrices en roue libre et sur le fantasme selon lequel les festivaliers passent leur temps à coucher les uns avec les autres en s’aspergeant de champagne et de caviar. Ce qui est, bien entendu, une odieuse calomnie.
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Nature comique, Sophie Letourneur (« la Vie au ranch ») bricole des longs-métrages overdosés de filles névrosées qui malaxent le langage jusqu’au vide. Son « Very Bad Trip » option « pétasses » flirte donc parfois avec le pas grand-chose sauf lorsqu’il dévoile in extremis des thèmes plus adultes : acharnement féminin, solitude, temps qui passe.
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Malgré le côté amateur, le style et l'entrain sont là, bien articulés autour des jeunes filles en pleurs. Ce n'est pas de la grande cuisine, mais, avec un peu d'oseille, ça peut devenir bon. Là, c'est juste des coquillettes.
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Un film où la réalité et la fiction s'emmêlent joyeusement.
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Sophie Letourneur poursuit son petit bonhomme de chemin dans l’art et essai français. Elle creuse toujours son sillon de la comédie girly. Avec une maîtrise de plus en plus affirmée qui laisse entrevoir de jolies choses pour l’avenir.
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Fous-rires et déboires de demoiselles bavardes avec lesquelles on passe un bon moment. Dans la lignée des films de Jacques Rozier.
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Sans se prendre au sérieux, Letourneur a tambouillé un film plus expérimental et théorique qu’il n’en a l’air (HSS toujours). Les coquillettes, ça ne prétend pas être de la haute gastronomie, mais c’est très bon.
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Comme les pâtes du titre, le film est de forme courte (1 h 12) et d'une consistance simple, ce qui ne l'empêche pas de nourrir de belles ambitions dramatiques et de s'apprécier pour ce qu'il est : un roboratif divertissement.
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Ceux que "La Vie au ranch" avait agacés par le milieu filmé (les Parisiennes chahutant) ne devraient pas trouver leur compte dans ce film, huis clos dans le petit monde des réalisateurs et des critiques de cinéma.
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La cinéaste, qui a peut-être pâti des conditions de tournage (désistements, réécriture) épuise son dispositif dans une cacophonie de film de vacances un peu vain, qui se termine, comme la dernière image malheureuse du film, à la poubelle.
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Dehors, on fume, on dansotte un verre à la main dans les fêtes et on dragouille le premier crétin de passage. C’est dire si tous s’ennuient ferme, à commencer par le spectateur.
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Où est passée la fougue bordélique des filles de La vie au ranch, le précédent film de Sophie Letourneur ? Ici, on retrouve ses thèmes favoris (la bande de filles, les fiascos sentimentaux, les tendance régressives des trentenaires) mais en version j'm'en foutiste et nombriliste (le microcosme du cinéma). Irritant.
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(...) sans inspiration, creux et bête, "Les coquillettes" est une erreur du système. (...) C'est à se demander si [Sophie] Letourneur est une réalisatrice ! (...) Nullissime.
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Sophie Letourneur prétend réaliser un Very Bad Tip féminin et à la française. Sauf que ce n'est pas drôle et que c'est, hélas, un very bad film narcissique où le petit milieu du cinéma (critiques compris) vient se trouver si beau au miroir de la fiction à peine esquissée.