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Typiquement farrellienne, cette comédie sur ressorts, delire ininterrompu déconseillé aux asthmatiques, renoue avec un premier degré trash qui remet les frérots dans la course. Il leur reste juste à tailler un peu dans le gras pour se poser en rivaux incontestables de Judd Apatow, la référence du moment.
Toutes les critiques de Les femmes de ses rêves
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
- Téléramapar Aurélien Ferenczi
Feydeau et Labiche débarquent à Hollywood... Sous la mécanique imparable de gags « hénaurmes » ou sophistiqués, sous la satire du mâle moderne victime de ses fantasmes, sous l'ébauche de comédie romantique - où deux amoureux doivent surmonter les épreuves pour se trouver -, affleure in fine une vision assez amère du couple. L'altérité qui séduit de prime abord effraie dès qu'on la voit en pleine lumière. Et si l'amour consistait à courir après sa propre ombre, celle qui vous ressemble et vous complète ? Aucun philosophe grec n'est crédité au scénario, pas de trace du Banquet au générique. Pourtant, sans le savoir, les Farrelly sont de fieffés platoniciens.
- Télé 7 jourspar Julien Barcilon
Bonne nouvelle : les Frères Farelly renouent enfin avec leur meilleure veine comique, celle qui a fait le triomphe de Mary à tout prix.
- Ellepar Florence Ben Sadoun
Neuf ans après Mary à tout prix, la comédie qui avait tout cassé, les frères Farrelly reviennent frapper avec une comédie bien grasse en apparence mais plus légère dans le fond, à déguster comme un gros pot de crème fraiches light. C'est bon au contact et ça ne laisse pas de traces indélébiles, même quand c'est débile !
- Le Mondepar Isabelle Regnier
Sauvé par quelques moments désopilants (notamment dans la voiture, en route vers le Mexique, quand la mariée chante à tue tête toutes les chansons qui passent à la radio), par quelques idées politiquement très incorrectes qui leur ressemblent (Eddie qui infiltre des groupes de wetbacks pour franchir la frontière mexicaine), le film ne trouve pas véritablement son rythme. Mais la déception principale a à voir avec le regard des auteurs sur leurs personnages. Bien moins affectueux que par le passé, il témoigne d'un basculement, qu'on espère accidentel, du côté de l'industrie pure.
- Fluctuat
Après le quasi bide Terrain d'entente, les frères Farrelly reviennent aux valeurs sûres avec Ben Stiller en tête de casting d'une nouvelle comédie délirante. Plus sympathique que réussi, Les Femmes de ses rêves tient de la force tranquille, du vaudeville sans risques.
- Exprimez-vous sur le forum cinémaPrécédé d'une réputation plutôt mitigée outre-Atlantique, le nouveau Farrelly débarque chez nous, et on aura du mal à complètement le sauver. Remake du Brise coeur (1972), Les Femmes de ses rêves est une comédie romantique (comme toujours chez les frères Farrelly, ou presque) sur le thème du mariage (un classique). Eddie (Ben Stiller), célibataire accablé, raillé par son meilleur pote et son père (l'hilarant Jerry Stiller, inoubliable dans Seinfeld, best sitcom ever), rêve de rencontrer l'âme soeur. Il croit la trouver en Lila, une blonde d'enfer avec qui il vit le grand amour jusqu'au mariage, précipité, où durant la lune de miel elle se révèle un cauchemar doublé d'une parfaite idiote. Coup de bol (et complications), pendant que Lila reste coincée à l'hôtel, cramée par ses coups de soleil (chaud le Mexique), Eddie rencontre Miranda, et c'est le coup de foudre.Si on retrouve le ton et l'humour des belles comédies humanistes des Farrelly, Les Femmes de ses rêves paraît un peu faible dans leur filmo (plutôt L'Amour extra-large que Deux en un ou Mary à tout prix). Principal défaut, son côté trop binaire, là la blonde hystérique ultra lourdingue et vulgaire, ici la brune idéale, vraie bulle de champagne pour Stiller qui vit l'enfer au féminin. Pas de demi mesure pour un scénario de vaudeville assez basique qui mise sur la mise en boucle des gags, les malentendus de circonstances, et une galerie de personnages annexes improbables mais moins délirants que d'habitude. Un peu routinier, aussi bien pour les Farrelly que Stiller, le film fait néanmoins souvent sourire et parfois plus. Parmi les meilleurs moments, celui où Stiller fuit le Mexique en clandestin avec des immigrés illégaux. Dérision et insolence, les Farrelly en profite une nouvelle fois pour montrer avec tendresse ces laissés-pour-compte qu'ils affectionnent sans démagogie. Et la moralité du mariage ? On peut toujours se tromper et mieux vaut fuir que s'écraser. Encore heureux. Les Femmes de ses rêves
De peter farrelly et Bobby Farrelly
Avec Ben Stiller, Michelle Monaghan, Malin Akerman
Sortie en salles le 28 novembre 2007Illus. © Paramount Pictures France
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