Mainline

On doute que les réalisateurs aient vu Requiem for a dream, Trainspotting ou L'homme au bras d'or. Sinon, ils sauraient qu'on ne filme pas un(e) junkie comme quelqu'un d'ordinaire, caméra à l'épaule pour accentuer l'aspect documentaire. Alors que ce type de personnage a besoin d'être fortement "fictionnalisé", on nous montre ici une Sara exagérément blafarde qui vomit et hurle pendant une heure...

Mainline rappelle que l’on peut faire un très bon film, meilleur que bien d’autres, avec une bonne préparation, quelques acteurs et un budget plutôt allégé. (..) Mainline à de quoi caler quelques spectateurs dans leur fauteuil.

Leur voyage est un chemin de croix, mis en scène de main de maître. Et les interprètes lui donnent une intensité bouleversante.

La conviction des deux actrices et les conditions réelles de circulation parviennent à procurer une vraie sensation d'exaspération et de danger, une tension et une nervosité qu'on ne connaissait pas au cinéma iranien.

Un film intéressant aussi sur le lien qui unit ceux qui vivent avec cette jeunesse addict.

Dans ce film aux images désaturées, les couleurs semblent avoir déserté le monde. A l’exception du bleu. (…) Mainline (…) est une fiction à forte imprégnation documentaire.

Surjouées, lassantes par leur répétition, ces scènes mettent, pour une part délibérément, le spectateur à rude épreuve.

Un sujet jamais traité en Iran - ce qu'il saluer ici - (...) Malheureusement, le film prend trop souvent des allures de clip survolté et appuyé contre la drogue.