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Première réalisation cinéma de l’Irlandais Brian Kirk, bon soldat de la télé adulte des années 2000 (il a tourné des épisodes de Luther, Boardwalk Empire ou encore trois épisodes de la saison 1 de Game of Thrones), Manhattan Lockdown possède un concept bien excitant : les forces de la police new-yorkaise ferment l’île de Manhattan pendant une nuit afin de capturer deux tueurs qui viennent de massacrer les flics pendant un braquage. Andre, un policier impitoyable (joué par l’excellent Chadwick Boseman), est sur leurs traces... Même si Manhattan Lockdown, louvoyant entre film d’action et machination politique, n’a pas la rigueur que demande un tel sujet (le blocus de Manhattan passe un peu au second plan – ce n’est pas New York 1997 nouvelle génération), c’est une série B d’une efficacité redoutable, bien filmée, bien éclairée, bien dirigée, bien montée, bien jouée. La scène du braquage en ouverture est extrêmement impressionnante (et ça fait toujours plaisir de revoir Taylor « John Carter » Kitsch). La violence du film joue habilement sur un délicat équilibre entre racolage (on aime voir du pan-pan à l’écran) et dénonciation (le héros, flic noir, est un flingueur de voyous à l’ère de #BlackLivesMatter) : Manhattan Lockdown fait finalement à coups de bastos le portrait d’une Amérique où les tueurs les plus précis et les plus efficaces portent un uniforme ou un insigne. Bref, tout ce qu’on aime.