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La première demi-heure du film, centrée sur le fossé – social et culturel – qui sépare les deux principaux protagonistes, met en évidence la puissance comique dévastatrice de Poelvoorde. Isabelle Huppert, elle, n’a jamais semblé aussi fluette, et André Dussollier aussi discret. Leurs personnages assistent, médusés, au passage du typhon belge. Mais comment, après une telle entame, maintenir un niveau de comédie acceptable (Anne Fontaine n’est tout de même pas Francis Veber) tout en faisant glisser l’histoire sur le terrain de l’émotion ? Mission quasi impossible, dont la réalisatrice s’acquitte pourtant avec efficacité, à défaut d’imagination, décrétant qu’Agathe et Patrick ne sont pas ce qu’ils laissent paraître, vieille arme scénaristique dont le duo Jaoui-Bacri use à merveille dans ses films. Le problème, c’est que Fontaine ne fait pas dans la dentelle. Elle tricote. Les mailles de l’intrigue sont trop grosses, les enjeux trop vite cernés. Chacun semble croire à son personnage, seulement il le fait dans son coin. Ça manque de liant mais heureusement pas de rythme, le carburant de la comédie. D’Anne Fontaine, on attendait cependant autre chose qu’un aimable badinage.
Toutes les critiques de Mon pire cauchemar
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) Une très bonne comédie française particulièrement bien écrite, rythmée, et surtout interprétée avec un plaisir palpable par les acteurs.
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Isabelle Huppert et Benoît Poelvoorde forment un tandem explosif qu'Anne Fontaine (Coco Avant Chanel) met à l'épreuve tambour battant. Pour livrer une comédie sur la différence des classes, doublée d'une histoire d'amour exempte de bons sentiments. Irrésistible.
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Ironique et tendre, Mon Pire Cauchemar est un pur bonheur.
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Rythmé à souhait par des dialogues truculents et des situations qui ne se résument pas aux hilarants teasers vus ces derniers mois en salles et sur internet, la bonne humeur est générale, portée en particulier par deux comédiens dont le rapprochement cinématographique paraissait quelque peu incongru et qui pourtant fonctionne pleinement. Isabelle Huppert, divinement belle, exulte de méchanceté, laissant la rigidité qui la dévore s’emparer du contrôle de ses mots, regards et gestes, quand Poelvoorde ose l’absolue crétinerie pour parvenir à rendre le sale type qu’il est sympathique, ce qui tient de l’exploit.
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C'est sympathique et germanopratin en dépit d'un scénario attendu. Isabelle Huppert, bourgeoise coincée et marrante, semble un peu dépassée par un Benoît Poelvoorde qui déborde d'énergie, d'émotions et emporte le morceau avec brio.
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(...) Il est à peu près impossible de ne pas rire, à moins d'être d'une très sale humeur (...) .
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Anne Fontaine et son scénariste Nicolas Mercier ne nous épargnent aucune blague de mauvais goût. (...) on assiste à une succession de clichés archi-usés sur les riches, les pauvres, les beaufs et les bobos (...). Carton rouge collectif !