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Pour son premier long, Antoine Cuypers se frotte – excusez du peu – à Vinterberg (Festen), Pialat (la scène de cuisine dans À nos amours) ou Haneke (Le Septième Continent), autant de cinéastes préoccupés par les lignes de fractures familiales qui finissent par se transformer en séismes. Son jeu de massacre en huis clos procède d’une patiente montée en puissance accentuée par une mise en scène clinique : travellings ambigus, cadrages bizarres, hors champ anxiogènes, musique immersive… Là aussi, Cuypers est sous influence (Kubrick, Fincher), mais son audace narrative et formelle excuse tous ces emprunts et témoigne d’une envie de cinéma plutôt salutaire.
Toutes les critiques de Préjudice
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Brillamment mis en scène, avec, notamment, un plan séquence formidable et une scène anthologique tournée au ralenti, dans le jardin sous la pluie, qui convoque l’irréel, Préjudice épate par sa forme autant que par son fond, suscitant un malaise que l’on avait rarement ressenti de façon aussi trouble et menaçante au cinéma.
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le réalisateur belge s’attaque au format long en huis clos (...) Ses dialogues remarquablement ciselés avec Antoine Wauters, sa mise en scène minutieuse et l’interprétation formidable de Nathalie Baye et Thomas Blanchard, dans les rôles principaux, lui permettent de franchir ce cap décisif haut la main.
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Un film intense et maîtrisé.
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Une fois les non-dits posés, Préjudice perd de ce mystère qui faisait sa force, pour devenir la chronique d'une famille en crise.
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Préjudice est un huis clos bien tenu par le réalisateur Antoine Cuypers - l'exercice formel n'est pas évident -, mais qui peine parfois à trouver de quoi progresser. Le récit, univoque, si tendu soit- il, a tendance à se répéter.
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Malaisant et angoissant à souhait.
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Dans ce foyer de névroses complémentaires, le cinéaste brouille les pistes, confond innocents et coupables, gentils et méchants. Au risque, parfois, de s'enferrer dans une dialectique un peu vaine, ainsi que dans un certain formalisme.
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(...) Préjudice aligne pour marquer l’ambiance les techniques les plus démonstratives de manière totalement brouillonne, se gorgeant de cris et de chuchotements, sans se soucier de dessiner quelque point de vue de cinéaste autre qu’un pourvoyeur de noirceur à peu de frais qui aurait mal digéré les films de Haneke.