-
Le jeune Arthur Vlaminck est engagé aux Affaires étrangères pour écrire les discours du ministre Alexandre Taillard de Worms. Au contact de ce personnage survolté, il va découvrir les coulisses de la diplomatie française. En adaptant le premier tome de l’ébouriffante BD signée Christophe Blain et Abel Lanzac (alias Antonin Baudry), Bertrand Tavernier s’essaie à la satire politique. La mise en scène et ses procédés éculés (split screen et running gag), ne rend pas justice aux virtuoses dessins d’origine. Néanmoins, le film a la bonne idée d’assumer son statut de comédie et de laisser Thierry
Lhermitte s’amuser comme un fou dans le rôle d’un ministre qui, inspiré de Dominique de Villepin, multiplie les envolées lyriques. Brocardant les codes absurdes régissant les rapports entre conseillers, cette version ressemble finalement davantage à un feel-good movie qu’à un traité de stratégie diplomatique. Moins caustique que son cousin anglais In the Loop (Armando Iannucci, 2009), Quai d’Orsay vire même dans ses derniers instants au témoignage historique.
Toutes les critiques de Quai d'Orsay
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
le spectateur est naturellement aiguillonné par ce qu’on lui raconte. Invité privilégié des ors de la République, il se glisse forcément dans la peau de ces hommes de l’ombre, rouages d’un fonctionnement parfois chaotique d’où émerge tant bien que mal un cap à suivre. Il y a longtemps que Bertrand Tavernier tournait autour d’une comédie liée à la politique : c’est mission accomplie.
-
Malgré la caricature et les outrances comiques du personnage, impossible de ne pas reconnaître l’ex-ministre Dominique de Villepin, incarné ici par Thierry Lhermitte. L’acteur, qui s’était éloigné des rôles comiques ces dernières années, incarne avec gourmandise l’exubérant ministre, ses tics de langage, sa gestuelle théâtrale et sa passion monomaniaque pour le Stabilo Boss jaune. Tordant !
-
L'image vive, pimpante, la musique spirituelle, tout concourt à la vivacité, à la réjouissante alacrité du film de Bertrand Tavernier.
-
Le plus grand bonheur de "Quai d'Orsay" est dans la présence au sein du mêm film d'une tension jamais résolue, d'un explosif mélange des antagonismes.
-
Bertrand Tavernier signe une savoureuse comédie populaire.
-
« C’est un roc, c’est un pic, c’est un cap, que dis-je, c’est une péninsule ». Si Thierry Lhermitte n’a pas le physique d’un Cyrano (laissons à Gérard ce qui est à Gérard), son personnage de ministre des affaires étrangères dans le nouveau film de Bertrand Tavernier est aussi démesuré qu’inoubliable. Drôle, profond et d’une incroyable maîtrise, Quai d’Orsay apparaît comme l’une des plus belles réussites françaises de l’année.
-
Le Tavernier du Juge et l’assassin ou plus récemment de Ça commence aujourd’hui est de retour avec ce Quai d’Orsay magnifiquement adapté de la BD au titre éponyme. C’est drôle, brillant, intelligent et d’une rare justesse.
-
Une plongée drolatique dans les coulisses du ministère des affaires étrangères. Tavernier réussit son coup, Lhermitte rayonne en simili Villepin.
-
(...) vous avez sous les yeux une très bonne comédie politique française. On suit ici à vive allure l’entrée sous les ors de la République d’un jeune énarque à qui le ministre des Affaires étrangères vient de confier ses éléments de langage ! Rude tâche. Devant le tourbillon qui envahit les coulisses du pouvoir, on se dit que lorsque la politique s’affole, mieux vaut en rire. Franchement.
-
Rythmé, moqueur sans jamais être méprisant, avec une troupe d'acteurs tous épatants : un régal de comédie.
-
Aux côtés de Thierry Lhermitte, Raphaël Personnaz en puceau de la politique et Niels Arestrup en vieux briscard rusé et revenu de tout sont plus que convaincants. Une comédie cynique sur les pièges du pouvoir et ces bûchers de vanité auxquels se mêle la comédie humaine.
-
Thierry Lhermitte époustouflant dans une comédie du pouvoir hilarante.
-
Quai d'Orsay, film choral mené tambour battant, rappelle que Tavernier est un formidable directeur d'acteurs
-
Adaptation de la bande-dessinée du même nom de Christophe Blain et Abel Lanzac, le nouveau film de Bertrand Tavernier retrace un moment de la diplomatie française, en s'inspirant du ministère de Dominique de Villepin. Mais dans le rôle du ministre des affaires étrangères, Thierry Lhermitte peine à convaincre.
-
Un vent de dinguerie souffle sur ce film édifiant de Bertrand Tavernier qu’on n’imaginait pas capable de tels pulsions comiques. Quai d’Orsay tient à la fois de la satire et de la farce politique. Soit on se délecte de ses outrances, soit on reste décontenancé par le surjeu de Thierry Lhermitte que rien n’arrête dans la peau d’un Villepin-Taillard. Mais Niels Arestrup qui incarne le chef de cabinet Pierre Vimont est impérial tandis que Raphaël Personnaz tarde une fois de plus à prendre de l’épaisseur. À l’arrivée, une comédie qui, entre excès, malaise et sourire, écorche autant le monde politique d’hier que celui d’aujourd’hui.
-
Si la BD était une tornade, son adaptation paraît brise légère. Lhermitte fait de grands gestes et balances ses discours excités à la tête du pauvre Vlaminck. Manque pourtant le grain de folie, d'agitation, cet énervement qui explosait chaque case. Reste que Niels Arestrup est immense.
-
Partant de la BD éponyme de Lanzac et Blain, le cinéaste signe sa première comédie politique. À l’instar du Candide de Voltaire, le personnage incarné par Raphaël Personnaz est notre guide dans cet univers flirtant avec la caricature. Le trait est parfois gros, on le devine pourtant en deçà de la réalité. Témoin, la prestation de Thierry Lhermitte, dans lequel chacun reconnaîtra Dominique de Villepin. Irrésistible en accro au Stabylo canari, charmeur et détestable, il livre un grand numéro de comédie grinçante. Avec lui, le rire se teinte souvent de jaune.
-
Autour de l’homme, brillant, égocentrique et virevoltant, une ruche qui héberge Arthur Vlaminck (Raphaël Personnaz) Niels Arestrup (une nouvelle fois impérial) ou Julie Gayet. Joliment troussé, captant avec énergie la frénésie de la chose publique et des ors de la République, Bertrand Tavernier s'amuse et nous amuse. Comme ses comédiens, tous excellents.
-
S'il subsiste quelques géniales apartés comiques, comme les coups de vents et autres monologues du stabilo, on les doit en grande partie aux personnages secondaires qui peuplent le ministère des Affaires étrangères fictif. En point d'orgue, le calme apathique d'un Niels Arestrup à la voix apaisante qui contraste avec l'énergie criarde d'un Thierry Lhermitte que l'on n'avait pas vu aussi bon depuis des années. Un duo qui réserve quelques moments d'une rare drôlerie et offre quelques rires francs qui confirment à ceux qui en doutaient la capacité de Tavernier à réaliser une vraie comédie.
-
Bertrand Tavernier tire de la BD “Quai d'Orsay” une comédie politique au professionnalisme méticuleux, mais qui manque un peu de vision personnelle pour s'imposer.
-
Peu habitué à la comédie, le réalisateur signe une adaptation parfois trop grand-guignolesque, parfois sympathique de la BD à succès, menée par un Thierry Lhermitte à mi-chemin entre Popeye et Dominique de Villepin.
-
Un film trop peu acéré pour prétendre à la caricature corrosive et qui se replie dans la mauvaise peinture de cour.
-
Ne limitons pas le problème à un défaut de casting. Malgré sa façon de brouiller les pistes (à la va-vite : il est facile de remplacer Taillard de Worms par Villepin et Lousdémistan par Afghanistan), Quai d’Orsay reste à peu près limité au jeu des ressemblances. Sans aucun cap, sans aucune colonne vertébrale, le film ne fait que butiner : une crise au Moyen-Orient met un peu de piment, un discours à l’ONU un peu de panache, et tout s’enchaîne ainsi comme une recette de cuisine. À la fin, on reste un peu interloqué par cette façon de ne faire en politique qu’une simple promenade. Comme s’il n’incombait plus à un film de coulisses ministérielles d’articuler un quelconque discours.
-
Adapté d’un roman graphique culte, un vaudeville politique un peu pataud.