Première
par Stéphanie Lamôme
There will be blood prouve que le réalisateur est bel et bien le nouveau petit génie visionnaire du cinéma indépendant US. Il réalise, à 37 ans, un chef d'oeuvre qui a l'ampleur d'un grand classique. Plus qu'un combat entre la foi et le profit, dieu et le capitalisme, le bien et le mal, c'est une lutte acharnée entre le mal et le mal que nous propose Paul Thomas Anderson.
Première
par Jean-François Morisse
C’est une épopée familiale. Ou du moins, sans doute le personnage interprété par un Daniel Day-Lewis magistral, dont on suit ici le parcours sur près d’un demi-siècle, aimerait-il le croire. Cet homme en quête de réussite sociale et de liens de sang, obsédé par le succès qui semble longtemps donner, plus que de la valeur, un sens à sa vie. Ce personnage torturé et complexe dont les soubresauts d’humanité nous touchent immanquablement avec une justesse remarquable. Paul Thomas Anderson (Boogie Nights, Punch-Drunk Love…) livre-là une œuvre humaine intense et rude, comme l’époque à laquelle celle-ci se déroule. La quête de pétrole indissociable de cette soif inextinguible de reconnaissance ajoute, en filigrane, une réflexion très actuelle sur la marche du monde en général et le pouvoir américain en particulier. Brillant.