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Trente-cinq ans après "Loulou", les retrouvailles cinématographiques entre Isabelle Huppert et Gérard Depardieu fournissent à Guillaume Nicloux un cadre parfait pour conjuguer le mythe et l’intime. Réunis dans les paysages désolés et écrasants de la Vallée de la Mort, les deux stars françaises composent un couple divorcé, convoqué post-mortem par leur fils – qui s’est suicidé six mois auparavant – pour on ne sait quelle mystérieuse raison. L’ambition du film est évidente : les personnages s’appellent Isabelle et Gérard, un enfant est mort, le réalisateur se prénomme Guillaume... En résulte une œuvre en roue libre, à la fois subjuguante et grotesque, qui capitalise un peu trop facilement sur l’imaginaire du spectateur.
Toutes les critiques de Valley of Love
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Petit à petit, la chimie fonctionne, Isabelle doute, Gérard se met à croire. Les deux sont exceptionnels et ça va au-delà de leur savoir-faire : il s’agit de présence, de cinégénie, de puissance d’incarnation.
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Souvent seuls à l’image, ils (Depardieu et Huppert ndlr) rendent le film touchant au plus haut point sans jamais, malgré son thème, verser dans le larmoyant.
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Depardieu, Huppert, leur art immense projeté face à face encore une fois, jamais en surrégime et captivants de bout en bout.
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Pari audacieux, extrêmement périlleux. Nicloux s'en sort très bien (...) La force de "Valley of love" tient dans son curieux cocktail de simplicité et de mystère, de minimalisme et de mysticisme.
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Un film fragile et émouvant
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Une intrigue aux dialogues incisifs. Outre le jeu toujours impeccable d'Isabelle Huppert, formidable de naturel et de spontanéité, on retient un Gérard Depardieu dans un rôle à la douceur non coutumière.
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Si Huppert démontre toujours autant de sensibilité, c'est le corps monstrueux et l'amertume cachée de Depardieu qui percutent l'âme avec une certaine délicatesse.
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Le principe est simple et consiste tout simplement à opposer voir et croire. Et c’est pourtant ce mysticisme minimaliste qui fait de "Valley of Love" un film puissant.
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Depardieu y a des airs de Brando, monumental, économe de ses mots, d'une douceur si puissante, face à Isabelle Huppert, elle aussi exceptionnelle.
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la fois très fictionnel et semé de vérités saisissantes, ce voyage laisse une sensation unique d’être à la fois au bord d’un précipice et au cœur d’un amour qui se trouve être, aussi, celui du cinéma et de ses acteurs.
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Gérard Depardieu irradie le film par son absence de jeu, son naturel époustouflant.Isabelle Huppert, elle, balade une moue désabusée sur le monde comme si plus rien ne la touchait.
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Ce film confronte Isabelle Huppert et Gérard Depardieu aux mystères de la vie et de la mort. Magique.
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Un film intéressant et intrigant (...) Juste une quête initiatique honnêtement mise en scène, avec deux très grands acteurs mais qu’on a déjà vus dans des rôles autrement plus ambitieux.
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Une jolie balade, dont le potentiel narratif n’est pas totalement abouti, manquant de rondeur, contrairement au ventre majestueux de Depardieu.
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Les scruter tous les deux (Depardieu / Huppert ndlr) sous cette lumière qui n’autorise aucune ombre se révèle souvent bouleversant, même si cela ne saurait toujours suffire à maintenir à flot ce décadrage géographique entre les canyons américains, mi-fiction spectrale, mi-road movie décharné.
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Il faut peut-être connaitre la vie intime de Gérard Depardieu, sa fragilité quand il évoque la mort de son fils, ses regrets affectifs, pour apprécier le projet dans toute sa dimension dramatique .
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En dépit de la tendresse que Depardieu et Huppert suscitent et de quelques moments de grâce (...) ils ne sauvent pas "Valley of love" de son manque de réelle consistance à l’écran et de son aridité émotionnelle.
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Si Huppert démontre toujours autant de sensibilité, c'est le corps monstrueux et l'amertume cachée de Depardieu qui percutent l'âme avec une certaine délicatesse.
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Si la mise en scène n'est pas la grande réussite du film, "Valley of love" vaut le déplacement pour ses personnages, ce qu'ils vivent et ceux qui les incarnent.
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Il lui manque un petit quelque chose, ce supplément d’âme et de cinéma qui fait les grands films. Comme si le scénario, trop écrit, trop lisse et ténu, grevé par sa symbolique, finissait par prendre le pas sur l’émotion.
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"Valley of Love" de Guillaume Nicloux constitue une proposition tout à fait honorable. On ira même jusqu’à parler de bonne surprise.
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Nous sommes peut-être touchés, mais pas émus. (...) Reste un beau geste cinématographique qui reprend à son compte l’espoir incessamment déçu de réconciliation nationale du cinéma français.
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Quelque chose se passe en dépit du dispositif, du clin d’œil appuyé, et a priori embarrassant, à la propre biographie tourmentée de Depardieu
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Encore pire que "Zabriskie Point", Isabelle Huppert, Gérard Depardieu: deux nouvelles victimes de la canicule.
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Mais quelle idée les réalisateurs actuels se font-ils de la spiritualité pour imaginer des scénarios christiques aussi niais ?