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Adapté de livres pour enfants écrits dans les années 60 par l’auteur suédois Runer Jonsson et de la série télé qui en a découlé, Vic le Viking ne fera pas date dans l’histoire du cinéma. Mais, après tout, ce n’est pas ce qu’on demande à cette comédie familiale initiatique
qui prône la malice face au muscle. N’était l’univers des mythiques pillards scandinaves – assez peu abordé par le 7e Art en dehors
des Vikings de Richard Fleisher, en 1958, et d’une comédie ratée des Monthy Python, Erik le Viking de Terry Jones, en 1989 –, rien ne
surnage. Et surtout pas l’intrigue, aux ressorts usés et aux gags éculés, qui risque fort d’assommer d’ennui les moins de 7 ans.
Toutes les critiques de Vic le viking
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le film n'est pas antipathique, et on y reconnaît la plupart des personnages de la série originale, les acteurs semblant avoir été castés pour la ressemblance physique qu'ils avaient avec eux.
Cela va-t-il parler aux enfants qui ne l'ont jamais vue ? Sans doute pas. Et étant donné la piètre subtilité du film, les parents s'en moqueront sans doute. En cas de disette, il n'y a pas non plus de raison d'en détourner les plus jeunes.
Les personnages sont sympathiques, les situations s'enchaînent à un bon rythme, mêlant aventure et une petite dose de fantastique, quelques gags un peu lourds rythmant le tout. C'est kitsch, pas très beau, mais cela reste gentiment divertissant. -
D'une facture 100% rétro, ce film est plutôt kitsch, pour ne pas dire gentiment ringard, mais c'est ici visiblement assumé. Y serez-vous sensibles ?
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Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Une version cinéma teutonne qui revient aux sources télévisuelles, filmée sans panache, comme un médiocre DTV privé de budget. On rechigne a y exposer le moindre talent, car cela aurait obligé la production à revoir les coûts à la hausse. Aussi, toute l’entreprise de reconstitution échoue dans le laid et l’insipide. Photos, décors, costumes... L’opulence de détails fait défaut à chaque plan et l’on peine à rentrer dans l’univers Viking.
Les personnages de leur côté ne sont guère mieux traités, en raison du jeu fragile du casting (horripilant doublage anglais, au passage). La barbe du père de Vic, le chef Halvar, a bien du mal à insuffler la moindre personnalité au personnage roublard et la tignasse rouquine du fiston échoue quand il s’agit de lui donner de l’espièglerie.
Aussi, dans le domaine du film pour enfants avec comme héros un jeune Viking ostracisé dans sa communauté, car plus sensible et malin qu’agressif et bourrin, on préfèrera revoir l’excellent Dragons 3D, qui derrière ses grands airs de blockbuster américain novateur empruntait énormément aux récits fondateurs de Runer Jonsonn.