Le fiévreux Arnaud Desplechin se serait-il calmé ? On peut le croire, tant son nouveau film, récit de la psychanalyse d’un soldat indien par un praticien français excentrique au lendemain de la seconde guerre mondiale, recèle des trésors de générosité. Jimmy P., c’est en quelque sorte l’antithèse de The Master : la construction d’une relation humaine saine, égale, dans laquelle tout le monde serait gagnant, le patient, le psy et la cause – médicale.A coup de flashbacks savamment insérés, de dialogues brillants et de reconstitution précise, Desplechin sonde la psyché des personnages avec une douceur inattendue et un humanisme éclairé. Benicio Del Toro, parfait de puissance contenue, et Mathieu Amalric, impeccable en psycho-ethnographe vif et imprévisible, servent le propos aussi modestement que dignement.Christophe NarbonneJimmy P., Psychothérapie d'un Indien des plaines, d'Arnaud Desplechin, avec Benicio Del Toro et Mathieu Amalric, est présenté en compétition pour la Palme. Sortie en salles le 11 septembre 2013 : En vidéos : les scènes les plus folles de Benicio Del Toro
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