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PHOTOS - J’ai peur d’oublier : Clémentine Célarié : "Depuis ce film, je milite dans une association"

J’ai peur d’oublier : Clémentine Célarié : "Depuis ce film, je milite dans une association"

<strong>Clémentine Célarié</strong> incarne une mère de famille de 50 ans atteinte de la maladie d?Alzheimer. Elle quitte son domicile en voiture et un long périple commence? Un rôle qui l?a bouleversée. Le téléfilm <strong>J?ai peur d?oublier</strong>, à suivre ce soir à 20h35 sur France 2. <strong>Fabienne, votre personnage, est une femme de caractère qui souffre d?une forme précoce de ce mal?</strong> Elle quitte son domicile sans prévenir son mari (Patrick Catalifo) ni ses enfants, ne sachant où elle va. Se rendant dans un supermarché, elle se fait arrêter par des vigiles qui l?accusent d?avoir volé des baskets. Ils ne veulent pas la croire quand elle leur dit que, victime de la maladie d?Alzheimer, elle a oublié de passer à la caisse. Ils finissent par la laisser partir après avoir payé les chaussures. En sortant du magasin, un petit escroc à deux balles (Daniel Russo) l?aborde. La voyant désorientée, il lui propose de conduire sa voiture. Commence un périple pendant lequel alterneront moments de lucidité et absences de mémoire. <strong>Cette fiction est une adaptation du roman de Fabienne Piel, "J?ai peur d?oublier", qui relate sa propre histoire. N?est-ce pas perturbant d?incarner un personnage réel ?</strong> J?avais peur de la trahir. Le téléfilm raconte les premiers troubles de la maladie. Elle décrit sa mémoire comme une vague dont elle craint qu?elle ne revienne pas. <strong>L?avez-vous rencontrée pour la préparation du téléfilm ?</strong> J?aurais bien aimé, mais la production ne l?a pas voulu. Ils redoutaient que je copie ses attitudes et sa façon d?être. Pour mieux m?imprégner du personnage, son roman est devenu mon livre de chevet. La façon qu?elle a de décrire sa maladie a été pour moi un océan d?émotions : colère, violence, résignation... Je vis pour des rôles comme ça et je veux qu?ils servent à faire avancer des causes. Depuis le tournage, je fais partie de l?association de Fabienne pour que les malades d?Alzheimer soient traités comme des personnes à part entière et non comme des fous. <strong>Comment vous êtes-vous préparée, êtes-vous allée dans des centres spécialisés dans cette maladie ?</strong> Par pudeur, je n?y suis pas allée. En revanche, j?avais vu à la télévision un reportage qui était consacré à Fabienne et aux femmes de 40 à 50 ans atteintes par la maladie. J?ai aimé sa féminité et sa coquetterie. Cela m?a rassurée. <strong>Quelle a été la plus grande difficulté pour interpréter ce rôle ?</strong> Essayer d?incarner l?absence. Tout passe par les yeux. M?absenter de moi a été très difficile. Je ne suis pas une contemplative. <strong>Vous tournez sans maquillage?</strong> Oui, même si ce n?est pas à mon avantage. Je me bats contre les diktats de cette société qui nous poussent à être lisses et apprêtées. Un jour, j?ai fait des photos avec mon fils Balthazar pour un journal people. J?ai dû demander que l?on ne&nbsp; retouche pas les images ! Interview Marie Anne GONGORA du magazine Télé 7 jours.

Clémentine Célarié incarne une mère de famille de 50 ans atteinte de la maladie d’Alzheimer. Elle quitte son domicile en voiture et un long périple commence… Un rôle qui l’a bouleversée. Le téléfilm J’ai peur d’oublier, à suivre ce soir à 20h35 sur France 2.Fabienne, votre personnage, est une femme de caractère qui souffre d’une forme précoce de ce mal…Elle quitte son domicile sans prévenir son mari (Patrick Catalifo) ni ses enfants, ne sachant où elle va. Se rendant dans un supermarché, elle se fait arrêter par des vigiles qui l’accusent d’avoir volé des baskets. Ils ne veulent pas la croire quand elle leur dit que, victime de la maladie d’Alzheimer, elle a oublié de passer à la caisse. Ils finissent par la laisser partir après avoir payé les chaussures. En sortant du magasin, un petit escroc à deux balles (Daniel Russo) l’aborde. La voyant désorientée, il lui propose de conduire sa voiture. Commence un périple pendant lequel alterneront moments de lucidité et absences de mémoire.Cette fiction est une adaptation du roman de Fabienne Piel, "J’ai peur d’oublier", qui relate sa propre histoire. N’est-ce pas perturbant d’incarner un personnage réel ?J’avais peur de la trahir. Le téléfilm raconte les premiers troubles de la maladie. Elle décrit sa mémoire comme une vague dont elle craint qu’elle ne revienne pas.L’avez-vous rencontrée pour la préparation du téléfilm ?J’aurais bien aimé, mais la production ne l’a pas voulu. Ils redoutaient que je copie ses attitudes et sa façon d’être. Pour mieux m’imprégner du personnage, son roman est devenu mon livre de chevet. La façon qu’elle a de décrire sa maladie a été pour moi un océan d’émotions : colère, violence, résignation... Je vis pour des rôles comme ça et je veux qu’ils servent à faire avancer des causes. Depuis le tournage, je fais partie de l’association de Fabienne pour que les malades d’Alzheimer soient traités comme des personnes à part entière et non comme des fous.Comment vous êtes-vous préparée, êtes-vous allée dans des centres spécialisés dans cette maladie ?Par pudeur, je n’y suis pas allée. En revanche, j’avais vu à la télévision un reportage qui était consacré à Fabienne et aux femmes de 40 à 50 ans atteintes par la maladie. J’ai aimé sa féminité et sa coquetterie. Cela m’a rassurée.Quelle a été la plus grande difficulté pour interpréter ce rôle ?Essayer d’incarner l’absence. Tout passe par les yeux. M’absenter de moi a été très difficile. Je ne suis pas une contemplative.Vous tournez sans maquillage…Oui, même si ce n’est pas à mon avantage. Je me bats contre les diktats de cette société qui nous poussent à être lisses et apprêtées. Un jour, j’ai fait des photos avec mon fils Balthazar pour un journal people. J’ai dû demander que l’on ne  retouche pas les images !Interview Marie Anne GONGORA du magazine Télé 7 jours.