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Tout le monde se souvient du grand exode suite à l’annonce du premier confinement pour éviter la propagation du Covid-19. Les habitants des grandes villes soudain effrayés à l’idée de vivre entre les quatre murs de leur appartement rejoignaient à la hâte leur résidence secondaire promesse d’un calvaire au vert. L’injustice sociale que ce mouvement (d’humeur) rendait saillant invitait à la retenue. Olivier Assayas, lui, était parti avec son frère et compagne respective dans la maison familiale de la Vallée de Chevreuse. Quatre ans plus tard, toute honte bue, le cinéaste sort du bois et nous pond une fiction autocentrée sur cette vie mouvementée au grand air. Vincent Macaigne, down-tempo, phrasé affecté de rigueur, a la lourde charge d’incarner ici le cinéaste. Un cinéaste qui nous gratifie en surplomb d’une voix off pseudo-truffaldienne d’un ridicule achevé. Les dégonflés du confinement tiennent enfin leur monument