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C’est l’histoire d’un lion qu’on disait fou. Dany Boon sans crinière, coincé entre les quatre murs d’un hôpital psychiatrique, hurle à qui veut l’entendre qu’il est un super agent secret. Nom de code « Lion ». Son psy (Philippe Katerine) ne croit bien-sûr pas à ces histoires de félin. Le spectateur, si. Il a vu la séquence d’ouverture dans un restaurant chic de Dubaï où ledit lion en costard a neutralisé avec grâce et légèreté des assaillants déchainés tout en préservant sa belle. Cut. Retour à l’hôpital. Boon-Lion est supposément un malade mental qu’il convient de garder au chaud. Mais la folie, surtout dans une comédie, est subjective. Boon va avoir un peu plus d’une heure trente pour prouver sa finesse d’esprit. Par un quiproquo scénaristique qu’il serait fatiguant et inutile de dévoiler ici (pas certain d’ailleurs de nous en souvenir en détail !) le patient et le psy se retrouvent engagés dans une course contre la montre pour sauver la femme de ce dernier fraîchement kidnappée.
Avec son ouverture dubaïote, on était en droit d’espérer que ce buddy movie façon Francis Veber (La chèvre, Les compères…) irait crescendo et nous ferait voyager bien au-delà du périph’. A nous les forêts exotiques ou la savane. Que nenni ! Est-ce le salaire des comédiens cumulé aux effets de manche de la séquence d’ouverture ? Toujours est-il que la prod’ compte ses sous et met le frein à main. Le film ne rutile pas des masses. Pass Navigo à défaut de jet privé au-dessus du Pacifique. Et alors ? En ces temps de crise on y verrait presque un message politique. Reste donc Boon et surtout Katerine qui effet César oblige tente ici la carrière d’un bankable comme les autres. Les voilà propulsés nouveaux Laurel et Hardy de la comédie française popu. Celles et ceux que Dany Boon n’a jamais faire rire ne seront pas déçus, Boon boone (avec en sus des pectoraux saillants exhibés sous des t-shirt moulants synthétiques). Celles et ceux qui aimaient le caractère faussement ahuri de Philippe Katerine, ne seront pas déçus non plus, Katerine katerine. Et le scénario ? Et la mise en scène ? Et puis quoi encore !