-
Le film se place sur le terrain documentaire, mais le ton est celui d’une fable plutôt légère où un homme devient l’enjeu d’une lutte entre intégristes et bons vivants.
Si tout ne fonctionne pas, notamment à cause de ce mélange des genres et d’une tragi-comédie pas toujours assumé, Où vas-tu Moshé ? a le mérite d’évoquer (en la réinventant et en l’idéalisant un chouia) une époque charnière où chrétiens, juifs et musulmans vivaient en paix et en bonne intelligence, dans la joie et le partage.
Toutes les critiques de Où vas tu Moshe ?
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Entre « Clochemerle » et Pagnol, une fantaisie historique savoureuse dont la dimension politique, illustrée ici par le préoccupant retour au communautarisme et à l’ostracisme religieux, est pertinemment mise en avant.
-
Cette intrigue est évidemment un plaisant prétexte adopté par le réalisateur pour déplorer l'absurdité d'une logique de l'Histoire qui emporte sur son passage les hommes et met fin à leur volonté de vivre ensemble.
Le film est tout même un peu laborieux et peine à se porter à la hauteur de l'événement, pour peu qu'on se souvienne, sur un sujet semblable, du magnifique film tunisien réalisé en 1986 par Nouri Bouzid, L'Homme de cendres. -
Jolie idée de faire d'un vieux Juif nostalgique le porte-parole des musulmans modérés, désireux de vivre leur vie et de picoler gentiment, si ça leur chante. Visiblement Hassan Benjelloun est un gentil, un indulgent, un tolérant. Son film, par moments, prend des airs de conte ensoleillé à la Pagnol. Pas vraiment maîtrisé, hélas, et légèrement tendancieux, lorsque le cinéaste insiste sur le racisme des Israéliens envers les Juifs marocains émigrés. Bref, c'est fouillasse, sympa, mais moins réussi qu'on ne l'eût souhaité.