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Avant de partir vers d’autres cieux, Alain Resnais proposait d’Aimer, boire et chanter. Le bien vivant Christophe Honoré reprend à son compte une partie du programme et invite lui-aussi à exulter. Le temps de son film – les années 90 sur fond de Sida – est pourtant gris. La mort rôde. Elle s’annonce d’emblée via un poignant message sur un répondeur automatique de salon (oui, la chose a existé un jour !) que reçoit Jacques (Pierre Deladonchamps). La voix d’un ami à bout de souffle envahit le petit appartement, elle demande un peu d’aide, une place pour s’éteindre : « pas envie de mourir chez mes parents, trop déprimant. »