Frappé d’un embargo paranoïaque, Welcome to New York, dont tout le monde parle, n’a pas été vu par grand monde. A part par Le Monde, et outre-Atlantique par Variety et le Hollywood Reporter. Ces quelques avis et le battage périphérique indiquent-ils que le film vaut les 7 euros qu’il vous en coûtera pour le voir ce soir ? On tente de vous aider à en juger :Oui. Si vous êtes du genre à aimer savoir de quoi tout le monde parleNon. Si vous êtes de ceux qui boycottent par principe tout ce qui fait parlerOui. Pour Abel Ferrara. Welcome to New York n’est pas qu’un objet de foire, il s’agit aussi du nouveau film d’un cinéaste important qui compte des adeptes.Non. Car finalement ça fait un certain temps qu’on a perdu de vue la carrière du réalisateur de Bad Lieutenant.Oui. Pour Gérard Depardieu, dont la prestation est, selon les critiques américaines, remarquable. On ne l’avait pas vu aussi impliqué dans un rôle depuis… Quand déjà ? Variety loue son « talent viscéral » et admire son courage d’exposer ainsi son « corps porcin » à l’œil sans indulgence de la caméra. Rappelons qu’il est filmé par celui qui a fait qu’on ne verrait jamais plus Harvey Keitel comme avant.Non. Si vous n’avez justement pas envie de subir l’étalage du corps porcin de Gégé nu à l’écran une partie du film, évoquant parfois au THR un « rhinocéros ayant un triple orgasme », ou, encore mieux, un « Dark Vador (pour le bruit de son souffle) nihiliste dont l’appétit sexuel voyage pour toujours à la vitesse de la lumière » (sic).Oui. Car un film qui inspire aux critiques autant d’improbables métaphores présente forcément une certaine forme d’intérêt.Non. Car il s’agit pour le Monde d’un « film malade » et qu’on préfère garder la santé.Oui. Car il est bien documenté et que, comme le souligne THR il est fait avec toute l’ « impudeur décadente de deux types qui connaissent bien leur sujet »Non. Car « Devereaux entre en scène après un montage en rafale d'images symbolisant l'argent et le pouvoir politique, dans une séquence grotesque » estime le Monde.Oui et non (selon les goûts). Car le début ressemble à du « soft core porn » pour THROui. Car le 2e acte du film, huis-clos entre Depardieu/Devereaux/DSK et Bisset/Simone/Sinclair, renferme une « tension brute qui évoque les scènes maritales chez John Cassavetes » (Variety).Non. « Car malgré tout ce qu'il inspire, deux scènes rendent le film indéfendable » estime le Monde : les allusions à la fortune de Simone/Sinclair semblent « ne servir qu'à poser l'équation entre les juifs, le pouvoir et l'argent » et donnent « dans le fantasme antisémite »Verdict ?
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- Depardieu en "rhinocéros ayant un triple orgasme" dans un "grand film malade" : welcome to New York ?
Depardieu en "rhinocéros ayant un triple orgasme" dans un "grand film malade" : welcome to New York ?
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