"C’est rare d’explorer un personnage comme cela, en particulier dans un film de super-héros."
C’est probablement l’événement de l'automne. Voire peut-être même de l’année. Joker, un film sombre et so seventies mettant en vedette l’iconique méchant de Batman. La hype n’a eu de cesse de gonfler ces derniers mois autour de ce qui apparaissait au départ comme un énième projet de film de super-héros. La raison ? Ce n’est ni plus ni moins que Joaquin Phoenix, pygmalion de James Gray et plus habitué au cinéma d’auteur qu’aux blockbusters en Spandex, qui s’est glissé sous le maquillage du clown psychopathe. Le tout dans une origin story qui serait, selon son réalisateur, Todd Phillips, une histoire entièrement originale non adaptée d’un comics existant.
Le Joker avec Joaquin Phoenix n'est pas adapté d'un comicsRécemment, Joaquin Phoenix s’est confié sur ce rôle dont l’aura et le passif peut parfois peser lourd sur n’importe lequel de ses interprètes : "Je pense souvent que, dans ces films, nous avons des archétypes trop simplistes et réducteurs", explique l’acteur à Total Film, relayé par BirthMovieDeath. "Cela permet au public de prendre ses distances avec le personnage, comme dans la vie réelle. Là où il est facile d’étiqueter quelqu’un de mauvais et ensuite se dire : ’Bon, ça va, je ne suis pas comme ça’. Et nous sommes tous coupables. Nous avons tous péché. Et je pense vraiment que dans ce film, avec ces personnages, cela ne sera pas comme cela. Cela ne sera pas facile pour le spectateur."
Joker : Todd Phillips se confie sur la performance de Joaquin PhoenixDoit-on prendre les dires de Phoenix comme un avertissement ? Ou plutôt comme une sorte d’introduction à son portrait du Joker qui se veut hors des sentiers battus de ce qui se fait habituellement en terme de super-méchant chez DC Comics ou Marvel ? Le comédien renchérit : "Il y a des fois où vous vous sentez connecté au personnage, où vous vous enracinez en lui et d’autres fois où vous êtes dégoûté par lui. J’aime cette idée, de mettre le public au défi en me challengeant moi-même en explorant un tel personnage. C’est rare d’explorer un personnage comme cela, en particulier dans un film de super-héros." L’histoire ne nous dit pas si Joaquin Phoenix a ponctué cette interview du fameux rire machiavélique du Clown Prince of Crime. Joker sort en salles le 9 octobre.
Joker : Joaquin Phoenix explique comment il s'est approprié le fameux rire du méchant
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