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Dans le dernier numéro de Télé7 jours, Tom Selleck se livre au sujet de sa toute nouvelle série diffusée sur M6. Le mythique Magnum, détective en chemise hawaïenne, nous revient donc dans l’uniforme strict de Frank Reagan, chef de la police new-yorkaise de Blue Bloods. Rencontre de l’homme à la moustache sur le tournage, à Brooklyn…

Dans le dernier numéro de Télé7 jours, Tom Selleck se livre au sujet de sa toute nouvelle série diffusée sur M6. Le mythique Magnum, détective en chemise hawaïenne, nous revient donc  dans l’uniforme strict de Frank Reagan, chef de la police new-yorkaise de Blue Bloods. Rencontre de l’homme à la moustache sur le tournage, à Brooklyn…Chez les Reagan, on est flic de père en fils. Frank dirige le NYPD (New York Police Department). Il mène son monde – collaborateurs et famille – avec autorité et bienveillance. Pas toujours facile ! Son fils aîné Danny, lieutenant impétueux, contourne souvent la procédure. Et son cadet, Jamie, fraîchement diplômé de Harvard, manque encore d’expérience ; ainsi, dans l’épisode n°8  de Bloo bloods diffusé ce soir (21h40), il provoque le décès accidentel d’un suspect lors d’une interpellation…Tom Selleck, l’inoubliable Magnum, campe avec justesse ce patriarche et homme de devoir. Nous l’avons interviewé à Brooklyn, où sont réalisées en studios les scènes d’intérieur de Blue Bloods.Grand (1,92 m), la silhouette épaissie avec l’âge (67 ans), il impressionne dans le costume trois pièces de son rôle. Mais pour nous, une demi-heure avant de tourner, il affiche un large sourire… La question s’est-elle posée de savoir si vous gardiez votre moustache, célèbre depuis Magnum ?Le réalisateur du pilote et moi-même étions partants pour que Frank soit moustachu. Et les responsables de la chaîne CBS y tenaient absolument ! En 1992, j’avais joué dans Folks !, un échec au cinéma. Le producteur m’avait dit alors : « C’est parce que tu ne portais pas la moustache ! » En fait, le film était sorti le week-end où des émeutes avaient éclaté à Los Angeles, puis un peu partout dans le pays…Qu’est-ce qui vous a décidé à faire Blue Bloods ?J’ai été bluffé par le scénario. Ces dernières années, on m’a souvent proposé des rôles de flics penchés sur des microscopes. Non, désolé, ça ne m’intéresse vraiment pas ! J’aime les histoires où les personnages priment sur l’action, c’était le cas avec Magnum. Soit dit en passant, je ne pourrais plus porter ses chemises hawaiiennes. Trop petites aujourd’hui !L’originalité de Blue Bloods est de mélanger deux genres : la série policière et la saga familiale…Oui. On voit la façon dont le travail des policiers affecte leurs vies privées. Nos personnages ont des défauts, se posent des questions. On explore leurs personnalités. Tout cela culmine avec le dîner de famille où les Reagan discutent, souvent dans la confrontation, de l’affaire criminelle de l’épisode. Mais nous avons aussi une responsabilité vis-à-vis des vrais flics du NYPD : montrer comme ils s’efforcent de bien faire leur boulot.La série est entièrement filmée à New York.Par souci d’esthétisme ?Oui. Dans les scénarios Big Apple est un personnage à part entière, autant que ça se voit. Je me suis donc installé ici et je prends l’avion tous les quinze jours pour rentrer chez moi, à Los AngeleA l’écran, vous êtes le chef de famille.En coulisses, êtes-vous aussi le patron ?Non. Si certains de mes partenaires viennent me demander des conseils, je leur réponds volontiers, mais je n’en dispense pas d’office. Blue Bloods est une série chorale. Pour moi, l’esprit de camaraderie entre les acteurs compte avant tout.Interview Emmanuel Ducasse pour Télé 7 jours