Il est le fils du scénariste Pierre Léaud et de l'actrice Jacqueline Pierreux. Son premier vrai rôle, c'est Truffaut qui le lui donne dans les Quatre Cents Coups (1959), où apparaît le personnage du jeune Antoine Doinel. « Double » mimétique, on le retrouve dans quatre ouvres de Truffaut : l'Amour à 20 ans (1962), Baisers volés (1968), Domicile conjugal (1970) et l'Amour en fuite (1979), ce qui nous vaut une suite biographique de l'adolescence à l'âge adulte.On voit Léaud dans d'autres films de Truffaut (les Deux Anglaises et le continent, 1971 ; la Nuit américaine, 1973), mais aussi chez Jean-Luc Godard (Masculin féminin, 1966 ; Made in USA, 1967 ; la Chinoise, id. ; Week-End, id.). Il est également l'assistant de ces cinéastes sur diverses productions. Vers la fin des années 60, le mélange de pudeur issue des films de Truffaut et d'apparente froideur voulue par ceux de Jean-Luc Godard enferme Léaud dans une espèce de masque schizophrène qui le rend étranger, comme déphasé, à son environnement. Ce style de jeu marque, hélas, toute la future carrière de l'acteur. S'il s'avère bon porteur d'une mythologie d'époque lorsqu'il est utilisé par des auteurs dont la démarche se fonde sur une certaine distanciation (Godard, la Chinoise ; Glauber Rocha, Le lion a sept têtes, 1970 ; Rivette, Out One : spectre, 1974 ; Eustache, la Maman et la Putain, 1973), il devient gênant dans les ouvres plus classiques (Aidez-moi à rêver Aiutami a sognare, Pupi Avati, 1980), ou même dans les derniers films de Truffaut où il apparaît...Ce jeu maniaque s'exacerbe encore lorsqu'il interprète les films de Bernard Dubois : les Lolos de Lola (1976) et Parano (1981). Léaud impose à nouveau sa présence dans Rebelote (Jacques Richard, 1984), Détective (J. -L. Godard, 1985), Ce n'est que du cinéma ! (P. Sándor, id.), Corps et biens (B. Jacquot, 1986), les Keufs (J. Balasko, 1987), la Couleur du vent (P. Granier-Deferre, 1988), Jane B. par Agnès V. (A. Varda, id.), Trente-six fillettes (Catherine Breillat, id.), Bunker Palace Hôtel (Enki Bilal, 1989), J'ai engagé un tueur (A. Kaurismäki, 1990), Paris s'éveille (O. Assayas, 1991), Pour rire (Lucas Belvaux, 1997), le Pornographe (Bertrand Bonello, 2000).
Nom de naissance | Jean-Pierre Léaud |
---|---|
Naissance |
(80 ans) Paris, France |
Nationalité | Français |
Genre | Homme |
Profession(s) | Interprète |
Avis |
Biographie
Filmographie Cinéma
Année | Titre | Métier | Rôle | Avis Spectateurs |
---|---|---|---|---|
2018 | Alien Crystal Palace | Acteur | le dieu Horus | |
2017 | M | Acteur | le père de Lila | |
2017 | Le lion est mort ce soir | Acteur | Jean | |
2016 | La Mort de Louis XIV | Acteur | Louis XIV | |
2012 | Camille redouble | Acteur | l'horloger |
Dernières News
Hommage à François Truffaut
En streaming ou en vidéo, le cinéaste des Quatre Cents Coups et de La femme d'à côté, mort en 1984, est célébré via des rétrospectives et un magnifique documentaire.
Jean-Pierre Léaud va mieux
Suite à un élan de générosité pour lui venir en aide financièrement, l’acteur fétiche de la Nouvelle Vague, a publié un communiqué rassurant sur sa situation.
La Maman et la putain de Jean Eustache présenté à Cannes en version restaurée
Un nouvelle bande-annonce du film, qui sortira au cinéma le 8 juin, a été dévoilée.
Tout sur Antoine Doinel
Ce qu’il faut savoir en dix questions sur le héros de François Truffaut, en vedette sur Netflix.