Dupontel (9 mois ferme) vu par Kiberlain, Dujardin, Frot...

Terry Gilliam : "Un génie épuisant"

"Quand j?ai découvert <em>Le Créateur</em> (2001), j?ai aussitôt été impressionné par l?énergie et la folie qui s?en dégageaient. C?est incroyable ce que Dupontel arrive à faire visuellement avec peu de moyens. Il est intelligent, passionné, socialement engagé. C?est un super scénariste, un acteur brillant et un réalisateur dangereux. En bref, un génie épuisant ! Il sait aussi piloter de petits avions..."<strong>Terry Gilliam a fait un caméo dans Enfermés dehors (2006)</strong>

Benoît Delépine : "Le De Niro français"

"Albert est un acteur au jeu intense assez unique. C?est le De Niro français. Son problème est qu?il a quasiment besoin de ne rien faire. Il a un physique et des yeux tellement expressifs que le moindre rictus prend des proportions démesurées. Sur <strong>Le Grand Soir</strong>, je lui disais toujours : 'Un peu moins', ce qui l?énervait. Pour la scène émouvante où il retrouve sa femme, on a fait une seule prise. Il nous a dit : 'Vous êtes fous, j?ai pas joué. C?était quasiment une lecture !' Résultat : il est extra."<strong>Benoît Delépine et Gustave Kerven ont dirigé Dupontel dans Avida (2006), Louise-Michel (2008) et Le Grand Soir (2012).</strong>

Jean Dujardin : "Un grand enfant"

"La première fois que j?ai rencontré Albert, c?était pour la préparation du <strong>Convoyeur</strong>. Il était dans son coin, l?oeil noir. C?est à cette époque que je l?ai baptisé 'La Bête'. (Rire.) Il y a chez lui une part d?enfance et une envie de déconner qu?il réfrène beaucoup sur les tournages. Et il est plutôt grand public, contrairement à ce que l?on croit. Quand il joue dans <strong>La Proie</strong> (Éric Valette, 2011), je sais très bien qu?il le fait parce qu?il va sauter sur des trains comme Jean-Paul Belmondo, son idole. Devant lui, il est d?ailleurs comme un gosse."<strong>Jean Dujardin et Albert Dupontel ont joué ensemble dans <em>Le Convoyeur</em> (Nicolas Boukhrief, 2004) et <em>Le Bruit des glaçons</em> (Bertrand Blier, 2010). Dujardin fait un caméo dans <em>9 Mois ferme</em>.</strong>

Catherine Bozorgan : "Un intuitif qui prend des risques"

"Quand j?ai fait la connaissance d?Albert, je travaillais (...) pour <strong>Président</strong> (2006) de Lionel Delplanque dans lequel il jouait. Nous avons sympathisé et quand il s?est agi de produire <strong>Le Vilain</strong>, il m?a proposé qu?on s?associe (ils ont chacun leur société, réunies sous le label ADCB Films, que gère Catherine). Pour un réalisateur de cette trempe, faire confiance à une jeune femme comme moi ? j?avais à peine 27 ans à l?époque ?, c?était culotté ! Albert se fout de l?âge et du vécu des gens. Il lui est arrivé de choisir des stagiaires pour être chefs de poste parce qu?il avait l?intuition qu?ils en étaient capables."<strong>Catherine Bozorgan a produit <em>Le Vilain</em> et 9 Mois ferme.</strong>

Catherine Frot : "Il est totalement speed"

"Sur un tournage, Albert s?occupe de tout. Il prépare ses story-boards, monte le film en temps réel dans une salle attenante au plateau, dialogue avec ses fidèles techniciens... Il a besoin d?être rassuré pour fabriquer son univers hors normes. Il est totalement speed, mais ce n?est pas gênant. C?est un artiste, un type entier à côté duquel il faut trouver sa place."<strong>Catherine Frot a joué dans Le Vilain (2009).</strong>

Jan Kounen : "Un fou de ciné"

"Avec Albert, que je connais depuis vingt ans, on discute beaucoup cinéma. De nos films et de ceux des autres. À ses débuts, il m?appelait à n?importe quelle heure pour me demander des conseils techniques, pour savoir si tel plan était faisable, etc. Comme moi, il avait envie de mettre en scène la caméra. Albert a mis du temps avant d?aller vers l?émotion. J?ai connu ça aussi, c?est juste une peur qu?il faut dépasser."<strong>Jan Kounen fait un caméo dans 9 Mois ferme.</strong>

Sandrine Kiberlain : "Parano et tendre"

"Albert se traîne une petite parano liée à sa peur d?être mal compris. Quand on ne voit pas les choses à sa manière, il a tendance à croire qu?on est contre lui. Au début, il se méfiait de moi parce que j?arrivais parfois en retard aux répétitions. Il prenait ça pour un manque d?engagement. Sur le tournage, il a pu vérifier que j?étais investie à 100% et a ensuite été d?une douceur extrême."<strong>Sandrine Kiberlain joue l?héroïne de 9 Mois ferme.</strong>

Albert Dupontel vu par ses collègues