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La force de ce film, très noir, très nocturne, vient du fait qu'il est tout centré sur l'héroïne, sur cette sorte de folie qui la fait tenir debout malgré le scandale, malgré les regards de son ex-mari et de sa fille, malgré ses propres doutes. Comme chez Téchiné, Catherine Deneuve apporte à ce personnage complexe et intense son incroyable liberté d'actrice et la charge d'humanité propre à ceux qui, ayant vécu, connaissent la fragilité de l'existence.
Toutes les critiques de Après lui
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) Gaël Morel s’inspire à bon escient de son ancien mentor pour acheminer cette histoire vers une lumière aveuglante, une brusque échappée par le haut. Vient alors l’évidence que ce beau film funambule n’a pas pour thème le deuil, ni le fameux « travail » qu’on accole généralement au deuil. Il s’agit plutôt d’une enquête très délicate sur un élan de survie qui est en même temps un geste de secours. Sur une affinité qui n’entre dans aucune case, n’obéit à aucune convention. Un sentiment impérieux qui n’a pas de nom.
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Si on reste, c'est pour elle, pour Catherine Deneuve qui est, par tous les pores de sa peau, Camille, cette mère en deuil. Elle est de tous les plans, cette femme à terre, qui prend l'arbre qui a tué son fils à bras-le-corps pour toucher la dernière chose qu'il a touchée.
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Filmant en plans-séquences des scènes tendues, parfois cruelles lorsque Camille rejette sa propre fille, le cinéaste capte dans le mouvement la spontanéité d'une distribution en état de grâce. Sur un sujet froid comme la mort, Gaël Morel insuffle de la vie, de la musique et réussit un petit miracle qui confime la bonne santé du cinéma d'auteur français.
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Catherine Deneuve est bouleversante dans ce personnage qui met sa douleur à distance pour survivre à l'insupportable. En explorant cette situation inédite, Gaël Morel signe un film fort et dérangeant.
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Catherine Deneuve porte cette histoire de bout en bout sur ses belles épaules. On est touché de la voir assister à un concert au milieu d’une foule de jeunes gens, ou encore lorsque, muette, elle regarde dormir Franck et effleure sa peau du bout des doigts. Portrait d’une femme qui va au bout d’une solitude, portrait sensible d’une mère qui ne veut pas s’en laisser compter par la grande faucheuse, et pour qui la vie est plus forte que ce terrible et long voyage au bout de la nuit qu’est la disparition d’un fils. «Après lui» est une porte qui s’ouvre sur une autre «chambre du fils», une chambre qui donne sur la vie et plus forte que la mort.
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Bouleversante en mère dévastée, Catherine Deneuve, dans l'un de ses plus beaux rôles récents, nous chavire. Elle est l'âme de ce drame à fleur d'émotions digne d'être distingué à la Quinzaine des réalisateurs où il concourt.