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(...) le concept, trop théâtral, finit par se retourner contre Nakata, et le spectateur par se heurter aux quatre murs de la chatroom.
Toutes les critiques de Chatroom
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Chatroom est un film nécessaire sur une dérive générationnelle. Le fond est passionnant, la forme l'est tout autant. Au-delà de ce qu'il dénonce, le long-métrage de Nakata fait preuve d'une inventivité visuelle constante.
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Après les vidéos maudites (« Ring » du même réalisateur) ou le téléphone infernal (« La mort en ligne » de Takashi Miike), le net est sur la sellette et plus particulièrement les nouveaux modes de communication. Hideo Nakata ignore cette fois les codes du film d’horreur pour se concentrer, dans un film assez noir, sur la jeune génération. Dans ce thriller, mêlant habilement l’univers réel et le virtuel, il la montre fragile et incomprise, victime d’une société déshumanisée, d’une intimité bidon et d’une liberté factice. Une mise en garde et des pistes de réflexion.
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Cette incursion dans le cinéma anglais d’un spécialiste du fantastique japonais convainc à moitié. Habile thriller sur le monde virtuel des adolescents, le film n’échappe pas toujours à l’emphase et au ton moralisateur
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Prenant son sujet très au sérieux, le réalisateur s’est inconsciemment fixé des limites à ne pas dépasser. On aurait aimé plus d’ampleur dans sa mise en scène, mais il ne se permet aucune audace. Comme investi d’une mission pédagogique, il préfère se focaliser sur la psychologie de personnages qui, accablés par leurs problèmes, optent pour la violence comme exutoire. Hideo Nakata donne chair aux conversations virtuelles en filmant ses acteurs réunis dans une pièce inquiétante, baignée de couleurs criardes. Une métaphore qui permet une fluidité de la narration, qu’il ponctue de vidéos amateurs dont il a le secret, captées par webcam. Avec une idée de départ assez commune (le spectre de la mauvaise rencontre), il concocte un suspense qui gagne progressivement en intensité, en partie grâce à l’interprétation du très prometteur Aaron Johnson, 20 ans, révélé par Kick-Ass.
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À travers le parcours de William, démon de 17 ans incitant ses friends de chat à se foutre en l'air, c'est du mal-être ado que Chatroom parle. Et de l'addiction accrue au web des acnéiques en cette ère facebookienne. Mais comme il n'offre pas plus de suspens qu'un épisode de Dawson, on en sort déçu.
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Un ensemble qui n'est donc que complaisance à l'égard du public "djeuns". Un film uniquement recommandable aux autistes du Web.
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Avec des pédophiles déguisés en fillettes, ses bourreaux psychologiques et ses prostituées virtuelles, Chatroom finit par ressembler à ces spots de prévention calamiteux sur les dangers de l'Internet.
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Centré autour d'un jeune MC mal dans sa peau (Aaron Johnson, le héros de Kick-Ass) catalysant autour de lui un groupe d'ados tous évidemment névropathes (puisqu'ils sont ados), le film s'enlise assez vite dans une vision bâclée et alarmiste. Le souci de bien faire est là, mais il n'a jamais fait un bon film. Nakata livre de fait une vision péniblement grossière de l'adolescence : éternelles petites histoires de famille, d'absence d'autorité adulte et autres drames petits bourgeois sur lesquels on a tout dit ; il porte un regard compassé sur Internet, jusqu'à ressortir l'ombre du pervers pédophile, le fantasme has been d'une toile aux allures de lieu d'orgie potentielle et surtout l'invitation au suicide, assez répandue au Japon. De quoi, une fois fait le bilan, se demander si tout ça n'est pas sponsorisé par un gouvernement réac' voulant alerter moutons égarés et parents irresponsables. On est même pas loin de chez Delarue. Restent un peu cette mise en scène minimaliste, l'idée de jongler avec la contamination des espaces (encore que), l'emploi de séquence d'animation, un certain ludisme (au début), mais ça ne compense pas le reste. On a toujours senti que Nakata était à la limite de sombrer dans une sociologie discount, il le prouve.
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Le film contient cette belle idée, tirée de la pièce d’Enda Walsh dont il est adapté, de matérialiser le réseau sous la forme d’un hôtel tape-à-l’œil et décrépi et les forums comme autant de chambres à thèmes. Hideo Nakata, loin des fantômes japonais ("The Ring", "Dark Water") qui ont présidé à sa gloire, n’en fait malheureusement pas grand-chose, et son balourd "Chatroom" finit par ressembler à un direct-to-video pour samedi soirs indigents.