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Ils parlent aujourd'hui avec douceur et simplicité.(...) S'indigner, c'était combattre.
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Le film doit son titre à la récurrence de l'expression dans le discours des témoins. C'est un leitmotiv, presque une psalmodie qui résonne avec la poésie résistante, sur laquelle le réalisateur livre un slam. Vincent Goubet a voulu donner, selon ses propres mots, "un visage à la Résistance". Il lui donne surtout une voix. Grâce à un montage intelligent et rigoureux, les récits se répondent, selon un subtil jeu d'échos. En résulte l'impression d'une conversation en continu, émaillée par les questions toujours bien senties du réalisateur, qui s'investit souvent physiquement dans le plan.
C'est sur la question de la transmission de cette mémoire que se referme le film. Vincent Goubet filme plusieurs interventions en classe. Les contrechamps sur les élèves illustrent une transmission en actes. Agés de 87 à 98 ans, les anciens résistants disent devoir témoigner, pour rendre hommage à leurs proches disparus. Outil pédagogique précieux, Faire quelque chose établit la vivacité étonnante, le courage et l'humour rare de ces survivants du chaos.
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Ces êtres sont revenus d'un autre enfer et leurs témoignages nous invitent à nous dépasser dans l'idéal que nous aurons choisi.
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Raymond Aubrac, disparu en avril dernier, et Stéphane Hessel, l'auteur de Indignez-vous, figurent parmi les témoins de cet honnête documentaire signé Vincent Goubet.