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Hors Satan prolonge la réflexion entreprise dans son précédent film, Hadewijch. Mieux, il la transcende. (...) Bien moins contestable que celle de son personnage principal, la pureté d’Hors Satan perdure au-delà des grosses maladresses qui alourdissent parfois le propos.
Toutes les critiques de Hors Satan
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Etrange cinéaste que le téméraire Bruno Dumont, dont la foi dans le cinéma semble être plus forte que tout. A un moment du film, le personnage principal tire un coup de fusil dans un bosquet, au hasard, en voyant un oiseau le survoler. Quand il pénètre le bosquet après avoir tiré, il constate qu’il a abattu un chevreuil, qu’il entreprend aussitôt d’achever. Sa protégée, horrifiée, lui demande pourquoi il a accompli cela. Et il répond : “J’ai tiré sans voir.” C’est peut-être la morale du film de Dumont. Il faut poser la caméra là où les gens s’agitent, filmer sans savoir au juste ce que l’on cherche à filmer, ce qui en émergera. Juste pour voir.
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Hors Satan - remake possible du Ordet de Dreyer - sidère par la force de ses cadres dans lesquels les paysages et les hommes nous renvoient à nos propres interrogations, à l'image de cet étrange messie qui traverse ce film de part en part. Un chef d'oeuvre !
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A vouloir affiner sa démarche cinématographique et son désir de faire parler le cadre, Dumont sombre dans un symbolisme exacerbé d'idées, d'une lenteur éprouvante et insoutenable. Voilà une démarche extrémiste du cinéma qui oublie presque que le spectateur existe en conceptualisant une utilisation radicale du cadrage et du son.