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Le succès du show avait donné naissance à deux longs métrages passés directement par la case DVD en France et, si Jackass 3D connaît aujourd’hui les honneurs d’une sortie en salles, il la doit certainement à cette troisième dimension. Knoxville et sa bande se sont emparés du procédé avec délectation, balançant des vibromasseurs en direction de la caméra pour un effet relief garanti (pas sûr que Cameron ait prévu ça quand il a développé la technologie). Et si l’idée même de Jackass semble appartenir au passé, vous aurez du mal à ne pas rire devant ces allumés jouant à la balle avec une ruche ou faisant du saut à l’élastique enfermés dans des toilettes de chantier.
Toutes les critiques de Jackass 3D
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Des crétinus font les guignolos, mais en relief. Le film Jackass 3D de Jeff Tremaine pimente le programme qui a fait le succès de la série culte de MTV, lancée en 1999.
La dégustation d'un élixir à base de sueur, une excursion dans des toilettes portatives catapultées dans les airs font partie des grands moments d'un festival de potacheries où le bon goût a pris des vacances. Bien que l'humour de ces neuneus d'anthologie puisse écœurer, il faut leur concéder une inventivité constante quand il s'agit de se faire mal ou de s'enfoncer certains objets dans des endroits abrités du soleil. -
Le spectacle de ces ados attardés, toujours bloqués au stade oro-anal malgré la quarantaine approchante, a quelque chose d'émouvant. A une époque où les rebelles d'hier deviennent régulièrement les réacs d'aujourd'hui, la fidélité de Knoxville et des siens à leur combat contre le politiquement correct donne des raisons d'espérer. Les cascades délirantes s'enchaînent (se faire arracher une dent par une Lamborghini, se faire défoncer par un bélier). On manque de vomir plus d'une fois devant ce spectacle surréaliste et cathartique à la fois. Sans doute une nouvelle forme de la purgation des passions chère à Aristote...
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Leur concept peut tenir sur une feuille de papier à cigarettes (ou plutôt, en l’espèce, de papier hygiénique) : enchaîner les cascades les plus dingues dans le seul but de se faire mal et s’infliger les gages les plus dégoûtants possibles. Côté castagne, cela va du saut en jet-ski dans une piscine gonflable à la corrida en rollers face à un bison, le paintball à bout portant, en passant par le collage de deux types à la superglue. Mais les joyeux drilles de « Jackass 3D » ont, sachez-le, une obsession récurrente pour le pipi-caca. Une tendance scatologique qui prend une dimension hautement répugnante en 3D. Ça gicle et ça éclabousse à jet continu. Au point que le cameraman du film, lui-même, vomit à plusieurs reprises à l’écran. Il ne serait peut-être pas inutile, d’ailleurs, de prévoir des sacs plastique dans les salles de ciné.
Les ados attardés de « Jackass » assument pleinement cet humour crado. -
Construite comme un enchaînement non scénarisé de séquences dont l'unique enjeu est la réalisation, par un ou plusieurs des membres de la bande, d'une performance qui le fera physiquement souffrir, l'affaire commence de manière plutôt potache, avec quelques blagues de bureau et des petites cascades. Petites chutes, petits bleus, rien de bien méchant.
Rien de bien drôle non plus malgré le niveau sonore des rires de Johnny Knoxville et de ses acolytes qui voudraient suggérer le contraire - sauf quelques rares trouvailles absurdes, comme cette expérience qui consiste à se placer à l'arrière du réacteur d'un avion sur le point de décoller pour voir ce qui se passe.
Mais l'imagination, globalement, fait plutôt défaut, et la douleur ne suffit pas à justifier un film en entier.
Aussi la tonalité vire-t-elle, au bout d'un moment, au scatologique. Les participants vomissent en direct, et face à l'écran, on n'est pas loin de les accompagner dans leur geste. On a vu manière plus subtile de susciter l'empathie. -
Un monument de saloperies, d’automutilations et de cascades masochistes qui en dit long sur la société dans laquelle on vit. Amateurs du bon goût, ce n’est pas pour vous !