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Dès les premières images, c’est une évidence : Jeux de pouvoir est une Rolls. Des stars dans tous les coins (Ben Affleck, Russell Crowe, Helen Mirren, Rachel McAdams, Robin Wright Penn... What else ?), un réalisateur issu du docu et doué pour la fiction (Le Dernier Roi d’Écosse), et un matériau de base de haut vol. Leur coup de maître ? Américaniser et compresser la saga BBC pour transformer un pur produit anglais (sulfureux, acide et ultraréaliste) en gros thriller US sans rien perdre au change. Car Jeux de pouvoir est une merveille, au croisement des deux plus grands genres américains : la fiction politique
et le film de journalistes. On y croise donc le thriller, la comédie de mœurs, le film de conspiration, le drame social, les œuvres de Pakula, de Richard Brooks, et même celles de Ford ou Capra.
Toutes les critiques de Jeux de pouvoir
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Haletant, passionnant et superbement interprété, voilà un thriller carré où le pouvoir du jeu est à l'oeuvre.
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C'est un scénario aux petits oignons. Passionnant. Implacable. Il commence par un (faux) suicide dans le métro et il finit en affaire d'Etat : une de ces combines abracadabrantes, mais pas invraisemblables, hélas, autour – excusez du peu – de la « sécurité intérieure » d'une ville, Washington en l'occurrence.
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Ce thriller journalistique, scénarisé comme une bonne BD et filmé comme une excellente série américaine, nous entraîne dans un jeu de dupes pisté par le grand Russell Crowe et par la craquante Rachel McAdams.
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Pour savourer ce film, il faut apprécier beaucoup, beaucoup, la psychologie propre aux hommes ambitieux, les retournements de situation, les personalités troubles, les musiques oppressantes, les course-poursuites haletantes, tout ce qui constitue un bon thriller politique.
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Moins riche, moins ambigu, moins prenant et moins drôle que l'original, Jeux de pouvoir reste un divertissement intelligent qui se laisse regarder, surtout lorsque l'on travaille pour un quotidien, puisque le héros est un journaliste de presse écrite : Cal McAffrey, vieux briscard du fictif Washington Globe. Plus on approche de la résolution de l'intrigue, plus Jeux de pouvoir se conforme aux normes dramatiques américaines. L'ambiguïté des personnages, à commencer par le politicien qu'incarne assez brillamment Ben Affleck, se dissipe, pour laisser place aux lignes de front habituelles qui ne permettent l'existence que d'un héros. Ici, ce sera le journaliste, on le prendra comme un hommage à une espèce en voie de disparition.