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Le photographe et documentariste Bruce Weber applique à Robert Mitchum le traitement qu’il avait réservé à Chet Baker dans le mythique Let’s get lost : écrin jazzy, noir et blanc sépulcral, évocation biographique diffractée, témoins de luxe (Johnny Depp, Clint Eastwood, Marianne Faithfull...). Construit autour d’images de l’acteur tournées par Weber au début des années 90, Nice girls don’t stay for breakfast érige un totem au grand Bob, ici croqué tour à tour en sex-symbol irrésistible, dinosaure machiste, rebelle sans cause, vieux cabot fatigué de toujours rejouer le même numéro. Le film ne parvient pas à retrouver la beauté crépusculaire
tétanisante de Let’s get lost, certes, mais comment refuser de passer 1h30 à s’égarer dans des volutes cinéphiles aussi délicieuses ? Une capsule temporelle pour gourmets nostalgiques.
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Nice Girls Don't Stay for Breakfast
Première
(1 critique)