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Après Ventos de Agosto, Gabriel Mascaro pose sa caméra sensuelle sur des personnages travaillant dans les rodéos du Nordeste brésilien. Au centre de cet univers viril se trouvent un cow-boy qui rêve de devenir styliste (alors que l’industrie du textile commence à s’implanter dans la région) et une conductrice de camion au caractère bien trempé. Grâce à ses héros qui renversent les clichés traditionnels et à sa lumière puissamment onirique (signée du chef opérateur du Cemetery of Splendour d’Apichatpong Weerasethakul), ce western iconoclaste compense la torpeur de sa narration par une identité visuelle marquée et une obsessionnelle mise en valeur des corps. Damien Leblanc
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Les critiques de Première
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Incarnant le dynamisme du cinéma brésilien actuel, avec Kleber Mendonça Filho ("Les Bruits de Recife", "Aquarius"), le cinéaste prouve à nouveau son aisance à décrire l'homme au sein d'un environnement (en mode documentaire) et sa capacité à susciter de puissantes visions (en mode vidéo expérimentale).
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Chaque scène, chaque geste est ici lesté d’une perceptible sensualité à la fois lumineuse et sale, parce que la promiscuité des hommes et des animaux établit un continuum d’espèce et de désir, articulant ensemble les mains, la peau, le cuir, les sabots, l’attente, la faim et la jouissance.
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L'argument est ténu et la mise en scène de Gabriel Mascaro, pour élégante qu'elle soit, ne suffit pas à maintenir éveillé. La très belle scène de sexe à la fin arrive trop tard.