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En réalisant une sorte d'anti-American Pie gore et drôlement féministe, Mitchell Lichtenstein, fils de Roy, figure subversive du pop art américain, détourne les codes du teen-movie et s'amuse avec le mythe du Vagina Dentata. Au passage, le digne fils de son père en profite pour livrer une satire incisive du puritanisme américain, dont l'hypocrisie obscurantiste apparaît comme le seul véritable danger.
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Teeth est le film indé qui attire le regard de par son sujet original (une jeune fille membre du club de chasteté de son lycée, découvre que son vagin est tapissé de dents et en fait les frais) et son genre, oscillant entre comédie et film gore. Les trente premières minutes du film sont réussies : on rigole bien et la mise en place des personnages vaut le coup. Mais ensuite, il y a comme un flottement : la suite des événements rend le sujet répétitif et au lieu de rire, on se sent plutôt mal à l’aise. On comprend le stratagème bien avant l’héroïne, on se doute du déroulement de l’intrigue, on anticipe et du coup, le film perd en force et en humour. De ce film, on attendait un peu plus de mordant (ahah), un peu plus d’ironie, on sort de la séance, vaguement dégouté mais surtout très déçu.
Toutes les critiques de Teeth
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Prix du jury au dernier festival du film fantastique de Gerardmer, le premier long-métrage de Mitchell Lichtenstein est une satire mordante sur cette Amérique puritain et hypocrite qui prône l'abstinence auprès des adolescents. Cette farce gore aux accents féministes ne recule devant aucune audace.
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Pour sa première réalisation, l'ex-acteur Mitchell Lichetenstein brocarde l'Amérique conservatrice en illustrant le mythe du vagin denté, métaphore de la peur inconsciente de castration. Avec humour, il renverse la dynamique habituelle des films d'horreur pour en faire un fantasme de revanche féminine.
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Les mordus de film d'horreur trouveront dans Teeth moins d'effroi qu'une bonne occasion de se décrocher la mâchoire. L'ensemble est assez ridicule, mais la scène du gynéco rassurant sa patiente (...) est tordante. Pince-sans-rire, s'abstenir.