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Deux inspectrices un brin tordues enquêtent sur la mort suspecte d’un indic. Du trio Kiberlain-Damiens-Huppert devant la caméra du dandy Serge Bozon, on attendait des étincelles. Hélas, si Tip Top démarre avec une énergie punk réjouissante, le film s’essouffle à toujours vouloir prendre le spectateur à contre-pied. En résulte l’impression d’assister à
un happening permanent un peu trop brouillon pour convaincre. Au milieu de ce grand n’importe quoi, on se raccroche malgré tout à la performance assez dingue des acteurs.
Toutes les critiques de Tip Top
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Voilà à quoi ressemblerait un cinéma qui serait véritablement un art total. Toutes ces choses que peuvent faire la littérature, la musique, la peinture, on sait bien que, dans une certaine mesure, le cinéma peut les faire également. On sait aussi qu’il le fait généralement de façon paresseuse : empruntant à la littérature des mots exprimés plutôt que la forme méandreuse qu’elle adopte si facilement ; à la musique une joliesse clipée plutôt que la capacité d’émouvoir par le simple pouvoir des écarts, des progressions et des ruptures, qu’elles soient visuelles ou sonores ; au théâtre, la performance d’acteur virtuose plutôt que l’exploration des puissances de l’artifice ; à la peinture, sa possibilité de dire sans parler.
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Le film, léger, drôle et gracieux, court avec la fluidité d’un sable nous glissant entre les doigts. L’absence, en fin de course, d’une vraie résolution à l’intrigue policière paraît au fond naturelle, le spectateur en sachant un peu plus que les personnages à ce sujet comme à beaucoup d’autres. Et ce n’est pas avec l’intrigue criminelle que ce spectateur vient de passer un morceau de sa vie, c’est avec une œuvre, des acteurs, un cinéaste. Pourquoi ne pas l’écrire, puisque c’est sans doute vrai : le film, ici, dans son sens le plus profond, compte plus que son histoire. Et il conte plus aussi.
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Le voyage divisera ceux qui oseront l’entreprendre mais aura au moins le mérite de ne laisser personne indifférent.
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Si vous aimez les films ovnis, les contre-emplois et les personnages frappadingues, vous allez être servis. Deux actrices virtuoses dans le flm le plus dérangé de lannée, on adhère !
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Ce film foldingue marque par son "non sens" à l'anglaise et revient à l'essence du burlesque. Tout en s'immergeant avec audace dans la langue et la communauté arabes algériennes.
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Une comédie ovniesque sur fond d’enquête policière au cœur de la communauté algérienne, avec Huppert et Kiberlain totalement ubuesques. Aussi déconcertant que jubilatoire.
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Film défiguré, malpoli et pénétrant, 'Tip Top' est la réponse de l'esthète à l'ordre de la médiocrité nationale.
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Ce cinéma délicieusement dérangé préfère parfois tourner à vide ou dériver plutôt que de reprendre le droit chemin de la narration et du sens. Et, pour finir, dérailler en beauté, plutôt que d'arriver à bon port.
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Un méli-mélo d’indics et de flics se surveillent et se punissent dans un polar au comique déchaîné et strident.
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Entre comédie grinçante et cauchemar rigolard dans une France provinciale et lynchéenne, Bozon tisse un grand délire burlesque, fait de trognes improbables, de décors joyeusement grisâtres et traversé de séquences d’anthologie. Sommet : l’étreinte sado maso entre Isabelle Huppert et Samy Nacery, pic de drôlerie noire. Tip top ? Tip top !
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Être à la fois innocent et savant, cacophonique et musical, viscéral et conceptuel, voilà l’idéal après lequel court "Tip Top". Idéal peut-être impossible à concrétiser, idéal qui peut même laisser perplexe, mais dont on préférera oublier les ratés pour ne retenir que les roboratifs moments de commedia dell’arte.
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C’est loufoque, gore, déjanté, un peu vain, parfois inaudible, un poil trop long et comme filmé dans les années 60. « J’ai choisi Isabelle Huppert car on ne la voit plus trop au cinéma », a dit Serge Bozon, pour présenter son film à Cannes. L’humour est aussi hors champ.
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Intrigue prétexte, digressions absurdes, numéros d'acteurs en roue libre, "Tip Top" n'est pourtant pas l'ovni savoureux qu'il prétend être. Parce qu'il prétend trop, justement...
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Ce polar nous propulse dans une sorte de réalité augmentée de gags. Lâchées comme des billes de clown dans un jeu de filles, les deux actrices forment un sacré duo en bas. Lesté par des ruptures de rythme qui lui font perdre son tempo, « Tip Top » finit par s'essoufler. Et ça, cest pas top.
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La présence de François Damiens n’est pas étrangère à la folie ambiante mais c’est dans le contre-emploi que les acteurs s’en donnent à cœur joie. Le tandem Sandrine Kiberlain-Isabelle Huppert en inspectrices de la police des polices fait des étincelles. La première est une gourde qui mate ; la seconde une psychorigide qui tape (son mari, Samy Naceri dans une séquence SM savoureuse). Présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, "Tip Top" amuse et déconcerte à la fois dans le genre nanar intello et bizarre.
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Mais quelques gags à la Tati et Isabelle Huppert en adepte du sadomasochisme avec son mari Samy Naceri ne font pas de ce brouillon surréaliste un film tip top.
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Un film qui se délite au fur et à mesure... Décevant.
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Saisi par l’interprétation de haute voltige du quatuor, le spectateur n’en perd pas moins totalement le fil du récit.
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La presse française semble avoir été largement séduite par ce polar décalé qui part dans tous les sens et court après bien des genres sans en embrasser aucun. Difficile pourtant d’être emballé pour ce film autoproclamé «loufoque». Dommage car Sandrine Kiberlain et Isabelle Huppert ont prouvé, par exemple chez Marc Fitoussi (respectivement dans Pauline détective et Copacabana) leurs talents pour la comédie avec un pas de côté.
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Voilà un film au départ délirant qui s’enlise au bout de cinq minutes dans une suite de scènes à l’humour gras, fatigantes à force d’outrances répétées. En dépit d’acteurs qui se démènent, ce n’est pas «tip top» du tout.
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A l'écran, la trame, transposée en France, est respectée. Reste le traitement. Résolument décalé. Une qualité, à condition que le film demeure compréhensible. Ce qui n'est pas le cas.