-
La nouvelle vague japonaise cachait donc une perle, qu'on découvre enfin en France, quarante-six ans après sa réalisation par le méconnu Kiriro Urayama (1930-1985). Si les formalistes et très politiques Oshima et Yoshida peuvent prétendre au titre de Godard nippons, Urayama, plus classique dans sa mise en scène comme dans son récit, se révèle proche de Truffaut.
-
Une jeune fille à la dérive (...) semble se situer au carrefour de différentes traditions de l'histoire du cinéma nippon : modernité rebelle, mélodrame classique, chronique sociale engagée. C'est d'abord, en Cinémascope et en noir et blanc, un beau, précis et attachant portrait de femme. (...) Le film de Kirio Urayama se distingue essentiellement par la sensibilité avec laquelle il dépeint des personnages en marge de l'ordre social, réfractaires au salariat et aux prescriptions de la société.
-
par redaction premiere.fr redaction premiere.fr
Toutes les critiques de Une jeune fille à la dérive
Les critiques de la Presse
Urayama construit un film sauvage qui impressionne malgré quelques défauts (son moralisme social daté et ses longs dialogues explicatifs). Mélange de stylisation visuelle (le Scope et le noir et blanc tranché) et de néoréalisme pur, Une jeune fille à la dérive pourrait être le chaînon manquant entre Oshima et Imamura.
Du premier, il reprend les thèmes essentiels (dont la misère sexuelle), mais reste plus tendre qu’Imamura, dont il annonce pourtant le nihilisme social. Une rareté à redécouvrir...