Baran Rasoulof et Jeremy Irons
DPA/ABACA

Rasoulof n’a pas pu quitter l’Iran pour venir chercher son prix.

Le Festival de Berlin 2020 a décerné l’Ours d’or à There is no Evil de l’Iranien Mohammad Rasoulof, un drame qui traite de la peine de mort en Iran. Le réalisateur n’ayant pas le droit de quitter son pays, c’est sa fille Baran Rasoulof - également actrice dans le film - qui est venue chercher la récompense suprême. « Je suis submergée par l'émotion et heureuse, ce prix est pour un cinéaste qui ne peut pas être là. Je peux dire au nom de toute l'équipe qu'il est pour lui », a-t-elle déclaré. « Je tiens à remercier l'incroyable équipe qui a mis sa vie en danger pour être dans ce film », a assuré de son côté le producteur Farzad Pak. 


Notons également que le très attendu Effacer l’historique de Benoît Delépine et Gustave Kervern, avec Blanche Gardin, Corinne Masiero ou Denis Podalydès a reçu l’Ours d'argent du 70e anniversaire.


Gustave Kervern a même publié sur Twitter une vidéo où on le voit poser l'Ours d'argent sur un tapis à bagage d'un aéroport, en compagnie de Delépine :

Cette année, le jury était composé de Jeremy Irons (président), Bérénice Bejo, Bettina Brokemper, Annemarie Jacir, Kenneth Lonergan, Luca Marinelli et Kleber Mendonça Filho.

Découvrez le palmarès de la Berlinale 2020 : 

Ours d'or
There is no Evil de Mohammad Rasoulof

Ours d'argent - Grand prix du jury
Never Rarely Sometimes Always de Eliza Hittman

Ours d'argent - Mise en scène
La Femme qui a couru d'Hong Sang-soo

Ours d'argent - Meilleure actrice
Paula Beer pour Ondine de Christian Petzold

Ours d'argent - Meilleur acteur
Elio Germano pour Caché de Giorgio Diritti

Ours d'Argent - Meilleur scénario
Favolacce de Damiano & Fabio D'Innocenzo

Ours d'argent - Meilleure contribution artistique
Jürgen Jürges pour la photographie de DAU, Natasha

Ours d'argent du 70e anniversaire
Effacer l’historique de Benoît Delépine et Gustave Kervern