Arrivé à la dernière minute sur le tournage, l'acteur était en grande forme, comme l'expliquent ses partenaires de jeu dans Première Classics n°17.
TFX profite de la sortie au cinéma de S.O.S. Fantômes : l'héritage, de Jason Reitman, pour rediffuser le film original de son papa, Ivan Reitman. Ca tombe bien, le premier Ghostbusters, sorti au cinéma en 1984, est actuellement en couverture du nouveau Première Classics (le n°17). Au sein du gros dossier consacré à la comédie culte, nous revenons notamment sur son tournage, transformé en véritable "Bill Murray show", comme le racontent Dan Aykroyd et Sigourney Weaver. L'actrice se souvient d'avoir beaucoup ri avec son partenaire de jeu. C'est elle qui avait demandé à participer au projet : devenue célèbre grâce à Alien de Ridley Scott, elle rêvait de tourner dans une comédie, et face à un roi de l'impro tel que Bill, elle n'a pas été déçue !
Voici un extrait de notre dossier spécial S.O.S. Fantômes à retrouver dans les kiosques et notre boutique en ligne.
Vers la fin de l'année 1983, le tournage va enfin commencer. "Je n’ai jamais mis aussi peu de temps pour faire un film", assure Dan Aykroyd, qui n'en revient pas de la rapidité avec laquelle le projet avance. Son seul vrai caillou dans la chaussure s'appelle Bill Murray : pendant toute la préparation du film, son ami du SNL était en tournage
entre l'Inde et Paris pour Le Fil du rasoir. Sa seule rencontre avec l’équipe au cours de ces quelques mois a eu lieu à l'aéroport new yorkais de La Guardia. Murray descend d'un jet privé, sort un mégaphone et se met à brailler joyeusement sur tous ceux qu’il croise dans le terminal. Ivan Reitman et Harold Ramis se marrent et le traînent jusqu’à un restaurant du Queens. "Nous avons passé une heure ensemble, et il n’a pas dû dire plus de deux mots à propos du script. Puis il a repris l’avion. Mais nous étions confiants. Ghostbusters était le premier film pour lequel il s’engageait sans se battre comme un fou, et il avait simplement décidé que nous ne pouvions que réussir - ce qui ne minimise en rien sa contribution au projet. Bill est vif d’esprit et sur un tournage, il donne probablement plus que tous les autres comédiens." Mais c'est surtout la potentialité que Murray ne se pointe jamais qui fait transpirer Reitman : "J’avais toujours un petit doute : 'Oui, je crois qu’il sera là. Danny dit qu’il le fera'." L'espoir fait vivre. La veille des premières prises de vue, personne n'a de nouvelles de Bill.
Aykroyd reste confiant et se raccroche à la promesse initiale de son pote. Ce n'est qu'à 8 h du matin le jour J que tout le monde peut enfin respirer : Murray arrive comme une fleur, remonté comme un coucou et bien décider à voler le film. Il sent tout de suite que l'énergie et l'urgence du tournage vont jouer en sa faveur. Richard Edlund assure que "près de 80 % des plans du film sont constitués de premières prises. On n'avait pas le temps d’en faire plus." Du pain béni pour le roi de l'impro, qui invente sur le moment des répliques amenées à devenir cultes ("We came, we saw, we kicked its ass !", magnifiquement traduit dans la VF par "On est venu, on a vu, il l'a eu dans le cul !"). Sigourney Weaver en fera les frais lors de sa première scène avec Murray, à côté de la fontaine du Lincoln Center : "Lorsque je l’ai rencontré, je me suis présentée par mon nom et il m’a dit : 'Je crois que tu t’appelles Susan', puis il m’a jetée sur son épaule et a descendu la 5e avenue en me portant. Je riais comme une folle. Personne n’avait jamais fait ça car je mesure 1m82 ! Je suis passée de mon univers à celui de Second City, qui est merveilleusement chaotique, généreux et où règne l’improvisation. Ivan se débattait avec toute cette énergie et Bill ne me permettait pas une seconde de me prendre au sérieux. J’étais dans un coin à essayer de penser comme Dana et il venait et glissait son bras autour de moi en se moquant de ma coiffure. Je l’ai tout de suite adoré."
La bande-annonce de S.O.S. Fantômes :
Une scène coupée inédite du premier Ghostbusters retrouvée
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