L’acteur français nous raconte son aventure au milieu du casting pas croyable formé par Adam McKay.
Le casting le plus sexy de l’année est sur Netflix : Leonardo DiCaprio, Meryl Streep, Jennifer Lawrence, Cat Blanchett, Jonah Hill… N’en jetez plus. Don’t look up : Déni cosmique d’Adam McKay raconte la quête de deux astronomes embarqué dans une gigantesque tournée médiatique pour prévenir l'humanité qu'une comète se dirige vers la Terre et s'apprête à la détruire. Sauf que tout le monde s’en fout. Une satire hilarante à laquelle a également participé Tomer Sisley, dans le rôle d’un journaliste très respectable. Rencontre, à la veille de la sortie du film sur Netflix.
Don’t look up : Déni cosmique, une irrésistible démonstration de farce [critique]Il devient de plus en rare qu'Hollywood parvienne à réunir autant de stars dans un film. Qu'est-ce que ça fait d’être dans un casting pareil ? Vous aviez l’air sur un petit nuage à la première de Don’t look up à New York.
Je vous mentirais si je vous disais que ça ne me fait rien (Rires.) Vous savez, je fais toutes mes cascades, je suis pilote d'hélico, je saute de trente mètres dans des airbags, je fais la chute libre... Je suis plus difficilement impressionnable que quelqu'un d'autre en règle générale. Mais c'est vrai qu'être sur scène avec Meryl Streep, Cate Blanchett, Leonardo DiCaprio, Jennifer Lawrence, Ron Perlman... La liste est interminable. C’est complètement fou ! Je mesure totalement la chance que j'ai, et je m'en délecte (Rires.)
Comment êtes-vous arrivé sur ce projet ?
Par un casting on ne peut plus normal. Adam McKay m'avait vu dans la série Netflix Messiah et m’a donné l’opportunité de passer cette audition.
L’attrait pour vous, c'était la signature d’Adam McKay ou le casting ?
Le casting, c'était le deuxième effet Kiss Cool, parce que je n'étais pas au courant. Donc c’était avant tout le fait d'être sur un projet avec Adam McKay, et quand j'ai lu le scénario, je me suis rendu compte que ce n’était pas n’importe quel projet avec Adam McKay. Et ensuite, j'ai commencé à entendre des choses comme : « Peut-être qu’on aura Jennifer Lawrence », « peut-être Leonardo DiCaprio », « peut-être Meryl Streep »... C'était incroyable de voir le truc gonfler comme ça. Une anecdote : à l'avant-première à New York, Adam McKay annonce tous les acteurs présents sur scène, dont Ron Perlman, qui est à côté de moi. Le type a quand même une carrière quinze fois plus impressionnante que la mienne ! Il se tourne vers moi : « Mec, pince-moi, j'en reviens pas d'être là avec tous ces gars ». Et là, je me dis que même si ce mec-là a ce ressenti, je ne peux que me faire tout petit et profiter du moment.
La satire existe très rarement à une telle échelle. Le problème, c’est qu’après Trump et pendant une pandémie, on a depuis longtemps dépassé Idiocracy… De quoi McKay vous a parlé quand il vous a pitché le film ?
C'est vrai qu'aujourd'hui, plus rien ne paraît improbable ! D’ailleurs, c'est le sous-titre : « Un film basé sur des événements réellement probables ». En fait on a un peu parlé du scénario mais surtout du personnage que j'interprète, et du vrai journaliste de CNN sur lequel il s'est basé pour l’écrire, Fareed Zakaria. C'est une vraie caution dans le monde de l’information, et c'est ce que je suis censé représenter. Après, je n'avais plus qu'à allumer CNN et à regarder mon personnage faire son travail dans la vie.
Quel type de réalisateur est Adam McKay ? Quelqu’un qui met un cadre très strict ou qui est au contraire ouvert aux suggestions ?
Il est ultra ouvert aux propositions. La première chose qu'on fait, c'est de jouer la scène sur le plateau avant même qu'il ne décide comment il va la filmer. Quasiment mot pour mot telle qu'elle est écrite dans le scénario. Et une fois que les cadreurs et le chef opérateur se mettent d'accord avec Adam sur comment on la filme, on s'accorde une, deux ou trois prises où on s'éloigne un petit peu plus du texte. Comme Adam est particulièrement préparé, et sait très exactement où il veut aller, il peut se permettre cette liberté-là. J'ai d’ailleurs rarement été aussi libre que sur ce tournage.
Est-ce qu'on apprend quelque chose de son métier en regardant un acteur comme DiCaprio jouer ?
Non, pas vraiment. Leo a sa manière de jouer, qui est un peu différente de celle de Jennifer Lawrence, qui est complètement différente de celle de Meryl Streep, etc. Ce qui est super, c'est d'avoir affaire à des gens qui ont autant d'expérience parce que tout est plus simple. Tout va plus vite, et tout va bien. C'est plus facile de se renvoyer la balle avec quelqu'un au top qu'avec quelqu'un qui va mettre une balle sur deux dans le filet. Maintenant, ce que j'adore faire, c'est observer comment ils travaillent. Et me rendre compte qu'il n'y a pas qu’une règle, qu’une manière de faire. Ce que j’ai longtemps pensé. Je croyais en la « Méthode », et en fait, des méthodes, il y en a mille.
Don’t look up : Déni cosmique, le 24 décembre sur Netflix. Bande-annonce :
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