DR

Vingt ans après Piège de cristal, premier volet de la saga Die Hard, l’acteur reprend du service en inspecteur McClane. Et ça marche ! Pourquoi un tel succès ? Aussi longtemps ? L'expertise de Télé 7 jours…

Vingt ans après Piège de cristal, premier volet de la saga Die Hard, l’acteur reprend du service en inspecteur McClane. Et ça marche ! Pourquoi un tel succès ? Aussi longtemps ? L'expertise de Télé 7 jours…Ce soir en prime time, TF1 diffuse Die Hard 4, retour en enfer. Retour sur un succès.Un type attachant et drôleDans ce nouvel opus, John McClane lutte contre des cyber pirates qui cherchent à paralyser les réseaux informatiques des Etats-Unis. Seul face à une horde de tueurs sanguinaires, il sue sang et eau dans son marcel blanc pour sauver son pays des terroristes. Et le public en redemande, tant la personnalité du héros, adepte de l’autodérision, est attachante : pas carriériste ni arrogant, toujours drôle et touchant, il est largué par sa femme, méprisé par sa hiérarchie, ravagé par l’alcool et la déprime à 50 ans passés. Mais pas de panique : faux loser flamboyant, l’inspecteur renaît toujours de ses cendres pour triompher des forces obscures…" McClane, c’est vous, c’est moi, bref, un type ordinaire !", commente Bruce Willis.Un Bébel made in USALe saviez-vous ? Comme Jean-Paul Belmondo, qu’il admire, Bruce Willis s’est juré d’éviter les doublures. Ce refus de tricher, visible à l’image, enchante les fans de Die Hard mais donne des suées aux assureurs, car elle n’est pas sans danger : lors d’une rixe avec les terroristes, l’acteur prend un mauvais coup, au point de perdre conscience. Il faut 30 points de suture et trois jours de repos avant que Bruce ne reprenne les prises. À la sortie du film, il déclare à la presse : "J’en ai bavé pendant les six mois de tournage et certaines blessures ont failli me laisser des belles cicatrices. Mais que serait McClane sans ses bleus ?" Pas grand-chose, en effet : dans Piège de cristal, Willis s’était déjà foulé le cheville. Et dans 58 minutes pour vivre, il avait carrément eu trois côtes cassées…Des ennemis toujours plus terrifiantsAutre ingrédient assurant le triomphe de cette saga : la monstruosité des terroristes. Simples braqueurs de coffre-fort dans le premier volet (en 1988), ils vont devenir pirates de l’air, poseurs de bombes et féroces hackers, selon un scénario qui va crescendo en s’adaptant intelligemment à l’actualité. Et plus les méchants sont anxiogènes, plus Willis resplendit. C’est pourquoi le casting dégote à chaque suite des faces de cauchemar pour interpréter ses ennemis : le terrible Alan Rickman dans Piège de cristal, le terrifiant Jeremy Irons dans Une journée en enfer. Dans Die Hard 4, c’est Timothy Olyphant qui s’y colle, avec des regards de fou dangereux !Un excellent doublage en VFQue serait Bruce Willis sans Patrick Poivey ? Ce nom ne vous dit rien mais vous connaissez sa voix : ce comédien français de 63 ans, apparu dans Loulou et l’Addition, double l’acteur américain pour la version française de Die Hard depuis Piège de cristal. Les intonations aigues si caractéristiques de Mc Lane, c’est donc lui. Et pas question de changer un gosier qui gagne. Seule angoisse, cornélienne, de Patrick Poivey : l’acteur double aussi Tom Cruise. Qui choisira-t-il le jour où les deux stars américaines seront réunies à l’affiche dans le même film ?Jean-Baptiste Drouet