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Ils sont vraiment forts ces Anglais. Depuis Daniel Craig, James Bond a clairement perdu de sa superbe et de sa suprême coolitude. Du coup, ils se permettent aujourd’hui de créer un nouveau héros supposé réinventer cette geste inaugurale que 007 a peu à peu abandonnée avec le temps. Logiquement, c’est le diablotin Matthew Vaughn qui s’attelle à cette mission impossible. Porte-flingue, avec Guy Ritchie, d’un nouveau cinéma britannique nourri de clips, de pub, de pop culture et de blockbusters, ce réalisateur a prouvé avec "Layer Cake", "Kick-Ass" ou "X-Men – Le Commencement" qu’il était incontestablement taillé pour relever les challenges. Son idée ? Faire respectueusement du neuf avec du vieux. Le choix de Colin Firth – incarnation on ne peut plus chic du fl egme british – dans le rôle du mentor imperturbable aussi à l’aise avec les usages qu’avec le maniement d’un parapluie meurtrier en est l’illustration la plus évidente. On peut également citer le personnage du méchant que Samuel L. Jackson, affublé d’un zozotement ridicule, pousse vers le grotesque. Le film entier est innervé par des références fun et par une volonté de postmodernisme consistant à obtenir la recette définitive de l’élégance et de la désinvolture, en mélangeant le film d’espionnage de papa, la comédie délirante et le film d’action de haute voltige. On peut affirmer, sans crainte d’être démenti par les puristes, que la mission est ici parfaitement remplie.
Toutes les critiques de Kingsman : services secrets
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Une relecture jouissive et irrévérencieuse des gimmicks qui ont fait les belles heures de 007. Un hommage vintage en somme.
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Souvent surprenant dans ses partis pris et assuré dans son mauvais goût, "Kingsman" évite du coup nombre de facilités, détourne les attentes du public, refuse de se plier à certaines règles du blockbuster contemporain. Et bouscule ainsi l’ordre établi avec insolence. Appelons ça un bras d’honneur amical.
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Vaughn explose la concurrence, offrant manifestement du très grand spectacle, racé dans sa réalisation, son interprétation royale, ses déploiements massifs d’effets spéciaux, son humour aussi trash qu’irrésistible, comme en témoignent les rires profus que sa générosité libère.
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Un alliage impur d’innocence et de barbarie y vient au jour, comme une bête féroce et captivante qui se réveille, et tout le film se trouve ainsi électrisé par la possibilité toujours réalimentée de ce déferlement.
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Un savoureux mélange dans lequel Vaughn peut laisser s’exprimer son goût pour l’outrance et la démesure dans des scènes d’anthologie (...) au son d’une musique pop. Le tout sans jamais tomber dans la vulgarité, la faute à cette touche d’élégance et de réserve inévitablement associée au nom de l’agent 007.
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"Kingsman: services secrets", c'est du cinéma de sale gosse, un spy movie déviant et survitaminé, un train fou lancé à 400 km/h.
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Le réalisateur de "Kick-Ass" a décidé, cette fois-ci, de botter avec déférence le postérieur des James Bond (...) en les dynamitant avec un humour trashy dégoupillé. Drôle et distrayant, "Kingsman" devrait réussir sa mission secrète : générer un maximum d’entrées.
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Cela ne débouche pas forcément sur un chef-d'oeuvre, mais sur un divertissement déjanté avec des séquences carrément jouissives. Et puis, il y a Colin Firth en 007 spirituel, le flegme incarné... En un mot, irrésistible.
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Matthew Vaughn réinvente le film d’espionnage avec un humour potache et irrévérencieux, tout en multipliant les clins d’œil aux classiques du genre et en en détournant les codes. (...) Drôle et jubilatoire.
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Un nombre incalculable de spectateurs appréciera le piquant culotté de son inventivité.
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Prenez tous les codes des bons vieux James Bond qui assumaient leur second degré. Ajoutez une touche de classe et d’humour so british à la "Chapeau melon et bottes de cuir". Mixez le tout avec des gadgets et une formation d’espions pleine d’action. Vous obtiendrez une comédie d’espionnage foutraque mais jouissive, avec des scènes d’anthologie dignes de Tarantino.
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Moins vous essayez de trouver du sens à "Kingsman", plus vous apprécierez cette comédie d'action en roue libre, ridiculement violente, des créateurs de "Kick-Ass".
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Avec "Kingsman", en salle ce 18 février, le Britannique réalise ses fantasmes les plus absurdes et rend un bel hommage aux grands classiques du cinéma d'espionnage. On y retrouve un peu de tout : du James Bond, du Harry Palmer, du "Pulp Fiction" et même du "X-Men". Un maelstrom jubilatoire de culture pop, à déguster sans modération.
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Un hommage intelligemment construit aux James Bond. Plus particulièrement aux premiers films avec Sean Connery, avant que tout ne devienne si mortellement sérieux à l'ère Daniel Craig.
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Si l’on s’amuse de la violence outrancière de "Kingsman", c’est qu’elle est ici associée à un humour tout aussi déjanté. Outre quelques vannes en-dessous de la ceinture pour notre jeune héros, la comédie est en grande partie assurée par le bad guy, un businessman mégalo et stupide qui se fringue comme un rappeur bling et ringard et parle avec un cheveu sur la langue.
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Fréquemment réac, limite rétrograde et dépravé. Mais on prend également beaucoup de plaisir.
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L'acteur britannique oscarisé s'est sculpté une nouvelle silhouette pour cette comédie d'espionnage où il joue une parodie d'agent secret.
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Son mix d'action à couper le souffle et d'irrévérence britannique est comme James Bond, sautant les martinis, et mélangeant du crack à une tasse de thé.
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"Kingsman", réalisé par Matthew Vaughn réunit tous les codes du film d’espionnage british: action, humour et surtout style.
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Cette parodie de James Bond british jusqu’à bout du shaker frappe et secoue 007 sous la houlette de Matthew Vaughn, réalisateur de "Kick-Ass".
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En remontant le fil délirant de cette enquête (...), Matthew Vaughn n’oublie pas son humour de sortie de piste et son intérêt pour les scènes de baston chiadées.
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Et si tous les enfants qui rêvent de devenir acteur veulent un jour incarner un agent secret, Colin Firth a eu droit en bonus de faire rire avec cette comédie décalée : un grand dîner où l’on sert un Happy Meal, Samuel L. Jackson qui zozotte, une princesse scandinave emprisonnée… On rit face à l’absurdité, avec délectation.
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Grâce à un scénario rempli de dérision, Matthew Vaughn peut se permettre, sans choquer, de longues scènes de violence, à l'énergie proche d'un film de Tarantino. Bien que prévisible, le film séduit, détonne, et renouvelle le film d'espionnage parfois bien trop convenu.
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Le résultat est fun, décalé, classe, parfois déroutant. Une bonne synthèse entre les premiers James Bond et la série "Chapeau melon et bottes de cuir".
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"Kingsman" pourrait être à première vue destiné à un public jeune, mais au sortir du film force est de constater que la violence et le côté vulgaire à certains moments du métrage, font de cette relecture du film d’espionnage classique, une séance à réserver à un public averti.
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Film d'action énergique, sans être hystérique, scénario au cordeau, humour cuisiné aux petits oignons, avec un final sur le canevas de la fin de chaque Bond et ses destructions massives des repaires des mégalos de service : hilarant.
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Une belle illustration discrète du passage du témoin entre les générations. Energie pop, élégance des manières, humour euphorisant, difficile de bouder son plaisir…
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Certains films viennent troubler l’ordre des choses comme autant de bouffées d’oxygène salvatrices. "Kingsman : services secrets" est de ceux-là.
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Ce mélange de style pop énervé et de codes presque rétro aboutit à un objet original. Où tout n'est pas parfait : rater son générique, quand on s'inspire de l'univers de 007, c'est une erreur impardonnable... Mais les idées fusent, nombreuses, audacieuses, et les acteurs s'amusent tant qu'il est impossible de ne pas entrer dans leur jeu.
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Le film vaut surtout le détour pour son mélange de génération et d’influence (James Bond, Jason Bourne, …). Une œuvre qui offre donc un bon moment de détente pas trop stupide !
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"Kingsman" vaut sans aucun doute le coup. Essayez juste de ne pas trop réfléchir...
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Que ce soit "Alex Rider", "Agent Cody Banks" ou "Spy Kids", beaucoup ont essayé d'adapter le truc 007 à des personnages plus jeunes avec des résultats idiots. Au final, la raison pour laquelle ça fonctionne pour Vaughn c'est qu'il a fait un film pour adultes.
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Colin Firth, parangon de la british attitude, écorne son image d'éternel romantique dans un rôle d'espion aussi distingué que redoutable.
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Le problème, c'est que Matthew Vaughn ne s'intéresse pas - ou peut-être ne comprend pas - à la violence comme outil cinématographique. Il n'utilise pas la violence, il la gaspille.
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Une parodie maousse des films à la James Bond qui ne manque pas de fantaisie. Mais à la longue elle est prise à son propre piège : la surenchère spectaculaire. À un point tel que cela frise l’écœurement et le n’importe quoi.
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Emprunte le ton, l'histoire, les personnages et l'humour de "Kick-Ass", mais cette fois dans le monde de 007 plutôt que dans celui de Batman. Mais presque tout ce qu'il fait, il le fait mal. C'est un "Weak-Ass".
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Le mélange de comédie et de cadavres de "Kingsman" devient peu à peu mauvais, en plus de donner l'impression d'avoir 50 ans de retard.
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Si l’on ajoute un personnage de méchant écologiste avec un défaut de prononciation particulièrement irritant, une série de placements de produits du groupe Murdoch et une durée supérieure à deux heures, on obtient une liste même pas exhaustive de raisons de ne pas aller voir "Kingsman".