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La Sainte Victoire parvient à ne jamais se laisser cataloguer, accumulant les genres (comédie, polar politique, film psychologique) sans jamais se perdre. Ses plus grandes qualités : la richesse du script et la complexité psychologique des personnages. Pas de stéréotype.
Toutes les critiques de La Sainte Victoire
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) ce thriller politique vaut plus pour les face-à-face entre les deux acteurs que pour son intrigue à tiroirs, pourtant allègrement ficelée. Assez rare dans le cinéma français pour ne pas être remarqué.
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Au bout d'une heure, l'intrigue bascule dans le polar américain, Cornillac vire parano et La Sainte Victoire perd son originalité. Dommage, une meilleure cohérence dans le scénario aurait donné un vrai film politique à la française.
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Le film de François Favrat évite le slogan « Tous pourris ». Il montre la crapulerie off, les barbouzeries (vol d'affiches électorales, ratonnade...), la prise illégale d'intérêt, mais comme un décor de principe. La politique est une guerre sale, c'est un fait, inutile de s'appesantir. Ça laisse du coup de la place et du temps (105 mn) à l'analyse de ce drôle de couple, qui valse de la confiance à la dette « amoureuse » pour finir sur le pire cancer de l'âme : la déception. Bien sûr, tout n'est pas parfait : il manque le venin d'un Mocky, les effets « voix off » et les modes « ralenti » sont de trop, et le rôle secondaire de Yaya (Sami Bouajila), touche de couleur dans un monde de cols blancs, n'apporte pas grand chose. Mais La Sainte victoire parvient à donner aux conventions du buddy movie une complexité suffisamment rare pour éviter la caricature.
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Si le film souffre d’une mise en scène assez fonctionnelle, il bénéficie en revanche d’un casting ad hoc : Cornillac en Rastignac fébrile et Christian Clavier, plus vrai que nature en politicien sincère guetté par la perte d’innocence.
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La Sainte Victoire est l'histoire d'un piège qui se referme sur tout le monde. Il sous-tend son scénario de complexités psychologiques qui, grâce à la subtilité des comédiens, et en dépit d'une musique envahissante, enrichissent ce cinéma de divertissement. L'affaire Botton, impossible de ne pas y penser, mais il s'agit d'une histoire éternelle, dont Favrat explore les résonances actuelles.
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On peut s'agacer du scénario un peu surécrit et de la voix off, chargée. Ces défauts sont compensés par une mise en scène dynamique, de plus en plus tendue au fur et à mesure que cette amitié intéressée tourne à l'aigre. Surtout, il y a le plaisir pervers de voir Christian Clavier, en plein contre-emploi, donner une leçon de sobriété à Clovis Cornillac, qui en fait des tonnes dans un rôle... bling-bling.
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Il est rare qu'un premier film soit aussi dense et construit. Soyons clair : c'est captivant de bout en bout, avec grands huit et loopings dans les âmes des hommes, leurs naïvetés, leurs faiblesses, leurs capacités à trahir... Clovis Cornillac a le punch qui convient. Christian Clavier est ultra-crédible et très étonnant dans son rôle de politique et la formidable Maryline Canto s'impose comme un césar possible.
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Même si le trait est gros, cette comédie dramatique propose une réflexion pertinente sur l'intégrité, la réussite et l'amitié. Cornillac est excellent, et Clavier surprend par la justesse et la sobriété de son jeu.
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A travers l’histoire d’un homme d’affaires bling-bling face à un chevalier blanc de la politique sur fond de magouilles immobilières, François Favrat tenait un sujet en or, porté par un casting excitant sur le papier : Clovis Cornillac et Christian Clavier. Rien à dire sur leur performance mais on ressort néanmoins frustré de leur confrontation. Faute de ce supplément d’aspérité dans l’écriture et de souffle dans la réalisation qui transforment un film honnête en un film passionnant.