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On s’était vaguement amusé de ses premiers délires psychédéliques (Génération 90, Disjoncté), la bouffonnerie de Zoolander nous avait vraiment fait marrer et Tonnerre sous les tropiques semblait vouloir dire que Ben Stiller était un peu plus qu’un entertainer azimuté. La Vie secrète de Walter Mitty confirme cette impression. Stiller y incarne un rat de photothèque, touchant mais ordinaire, qui s’évade dans des rêveries où son assurance et son courage le rendent irrésistible aux yeux de sa collègue Cheryl (Kristen Wiig). Walter « Stiller » Mitty veut donc révéler le (super)héros en lui et se donnera les moyens nécessaires pour y parvenir. Et même ceux qui ne le sont pas : s’il est visuellement ébouriffant, le film flirte parfois avec le formalisme un peu vain d’un clip de Spike Jonze. Mais ce qui aurait pu n’être qu’un exercice de style devient une ode mélancolique à la volonté humaine et à l’imagination. L’idée géniale du script est d’avoir fait de Mitty un employé de Life, magazine prestigieux et condamné à disparaître. Parcourir la planète pour retrouver une photo est donc un acte chevaleresque mais inutile – la couverture qu’elle illustrera sera la dernière. Mitty peut bien gagner toutes les batailles, la guerre est déjà perdue. Moins self-conscious, l’outrance de Stiller transforme ainsi La Vie secrète... en grand film pop, aussi émouvant et tordant que ce pilote d’hélico islandais complètement bourré qui reprend a cappella un tube de Human League dans l’une des meilleures scènes du film.
Toutes les critiques de La vie rêvée de Walter Mitty
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Walter Mitty, œuvre à la Capra, est fort d’idées de mise en scène puissantes, d’un héros écrit à fleur de peau, d’une utilisation sophistiquée de la pop culture, et d’un sens de la rupture salvateur.
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La vie rêvée de Walter Mitty n'est pas pour autant un grand film de dépressif. Bien au contraire.
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On en ressort avec l’envie de se faire la malle et de vivre ses rêves, qu’ils soient secrets ou non. Euphorisant !
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A la fois drôle, intelligente, nostalgique, voire carrément mélancolique et même poignante, cette comédie aux limites du fantastique est une ode à ceux qui pensent qu’il faut rêver sa vie pour la rendre extraordinaire.
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Ce trip pop d'un rond de cuir qui se métamorphose en Indiana Jones du grand nord est totalement barré et jouissif.
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Avec « La vie rêvée de Walter Mitty », Ben Stiller signe son meilleur film. Aussi drôle que poétique.
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Le public qui cherche à voyager à travers un conte surréaliste, une comédie amusante et poignante sera amplement comblé.
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Ben Stiller nous ferait tout avaler ! (...) Spectaculaire, hilarant et philosophique, car la morale de la quête rappelle Montaigne !
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Il n’est pas honteux de se laisser prendre par les rêves en papier glacé de Walter Mitty.
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La Vie rêvée de Walter Mitty se révèle une bonne surprise, mêlant humour, action et poésie pour mettre un peu de baume au cœur dans un monde de brutes.
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L'action se conjugue à l'humour dans ce film d'animation vertigineux qui oppose avec bonheur monde contemporain, marqué par une spéculation brutale, et tradition poétique. C'est celle-là même qui enchante le Manoir magique et en fait, en cette fin d'année, un divertissement des plus plaisants.
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signe, à travers le destin extraordinaire de cet homme ordinaire, un « Forrest Gump » attendrissant. Un film drôle et émouvant, qui fait un bien fou.
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Un très bel adieu à une époque révolue.
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C’est malin, drôle et ça fait rêver.
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Laissez-vous griser par cette variation sur les pouvoirs infinis de l’imaginaire.
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Une très bonne surprise en début d'année, formidablement écrit et filmé par Ben Stiller. Drôle et touchant.
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Ben Stiller fait des prouesses et le film démarre en trombe. La deuxième partie est moins spectaculaire, jusqu’à une fin belle comme l’espoir.
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par Elizabeth Lepage-Boily
The Secret Life of Walter Mitty est un des meilleurs films de l'année, une oeuvre intelligente, accessible, vibrante. Au contraire de bien d'autres qui ont tenté le même exercice sans succès (...)
Walter Mitty est un feel good movie déguisé en voyage initiatique.(...) Euphorisant!
Ben Stiller réussit alors à insinuer dans son film une immense mélancolie, portée par des paysages qui magnifient l'image et une bande son parfaitement bien choisie, en même temps qu'il insuffle un espoir infinie en la vie, qui paraît si belle vue à travers ses yeux.
Même si Stiller a prouvé qu’il pouvait être beaucoup plus drôle, la dimension émotionnelle donne au film une belle substance.
Un film qui manque d’air, trop parfait, le rêve d’une connexion entre humains mais qui fuit le contact avec les gens qui existent.
Par moment imprévisible, juste et touchant, Walter Mitty succombe parfois à la tentation d’un récit attendu, aux bons sentiments téléphonés.
Stiller a beau s'être sérieusement inspiré de Jack Lemmon dans The Apartment, son Mitty reste un raté à la Greenberg à l'affreux manteau et à la fascination incompréhensible pour le personnage peu développé de Kristin Wiig.
Avec son esthétique de pub HSBC, "la Vie rêvée de Walter Mitty" est une délicieuse fable humaniste sur une société de plus en plus cynique et individualiste et sur un petit homme qui, en y perdant sa place, devient enfin lui-même.
C’est frais, dépaysant, amusant et plein de bons sentiments. Plongez !
Ben Stiller n'a pas de personnalité de cinéaste et si Tonnerre sous les tropiques ressemblait à une longue bande-annonce, La vie rêvée de Walter Mitty prend cette fois les atours d'un long spot publicitaire.
Hélas, après une ouverture prometteuse (...), le film ne fait plus qu’empiler avec paresse (mais tous les moyens d’un blockbuster) les signes de coolitude les plus éculés, comme une vulgaire pub pour des baskets / un réseau 4G / une tablette tactile.(...) Au secours.
Mais c'est trop littéral, trop naïf pour nous faire vraiment rêver. Le sympathique Ben Stiller, devant et derrière la caméra, semble se projeter personnellement dans son personnage, mais prône une sagesse au bord du cliché.
Les idées ne manquent certes pas, vain combustible livré à l'informe brasier du mélange des genres (...), mais il faut peu à peu se rendre à l'évidence triste que jamais aucune ne prend.
[Ben Stiller] parvient à faire vibrer les séquences de rêve éveillé (...) au point qu'on en vient à apprécier le réveil.
Déjà démago, idiote, prétentieuse et condescendante, la chose jette donc sur son pudding de la honte la cerise la plus impardonnable qui soit : une belle gerbe de malhonnêteté.