-
(...) Le plus-produit du film ? La jouer Ocean’s Eleven, oui, mais avec la gueule de bois. La crise financière étant passée par là, le type à détrousser est un simili-Bernard Madoff, et les braqueurs, des cols bleus en quête de justice sociale. Armé de cet argument glorieusement prolo, Le Casse de Central Park délivre un plaisir immédiat de caper (film de casse) plutôt astucieux, au script suffisamment malin et ramenard pour que l’on marche, et qui brode avec efficacité sur les figures imposées établies dans les années 60 par quelques classiques du genre (Topkapi, L’or se barre, etc.). Rien à sauver en revanche côté comédie : toutes les vannes tombent à plat, et la très attendue rencontre au sommet entre Ben Stiller et Eddie Murphy vire au non-événement absolu, l’ex-star d’Un fauteuil pour deux étant condamnée à jouer les utilités sur le siège passager.
Toutes les critiques de Le Casse de Central Park
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
on n’énumérera pas tous les procédés auxquels recourent en vain les studios pour nous séduire. Mais parfois, il arrive que tous les ingrédients y soient, que la magie opère. On éprouve alors cette joie très rare d’être aux premières loges pour assister à un "vrai" spectacle enchanteur. Et c’est exactement ce sentiment que parvient à nous procurer Le Casse de Central Park.
-
Brett Ratner dirige avant tout un spectacle familial, entièrement concentré sur son désir d’efficacité. Ce qui rapproche LE CASSE DE CENTRAL PARK davantage des films de John Landis ou Harold Ramis (toutes proportions gardées), comme UN FAUTEUIL POUR DEUX ou BONJOUR LES VACANCES, sans toutefois avoir leur profondeur sarcastique. Ce qui n’empêche pas la chose d’afficher de très bonnes idées de mise en scène – dont une utilisation roublarde des ellipses – et d’excellentes performances d’acteurs, qu’il s’agisse de Ben Stiller ou d’Eddie Murphy, dans leur énième incarnation du gentil mec lambda et de la grande gueule extravertie. Ils se font toutefois voler la vedette par Casey Affleck et Matthew Broderick, qui débitent leurs dialogues avec une circonspection et un détachement hilarants. Leur élan, ajouté au charme suranné de l’ensemble, pose LE CASSE DE CENTRAL PARK en joli p’tit plaisir coupable et éphémère.
-
(...), on attendait une vraie déflagration comique. Mauvaise pioche ! Mais pas de quoi pour autant bouder le spectacle.
-
(...) Cette comédie d'action au ton social dénonce les exactions que commettent une minorité de nantis qui ponctionnent plus ou moins insidieusement la masse des plus démunis.
-
Cette comédie fonctionne étonnamment bien même si le terrain est familier, avec ces David maladroits contre ce Goliath et ce casse impossible. On accepte cette aventure rocambolesque avec un plaisir coupable en dépit d'un dernier acte qui se noie dans le saugrenu.
-
(...) Cette équipée farcesque à l'ancienne, fondée sur la bévue et l'approximation, se laisse voir (...) .
-
En surface, c’est une comédie bien dans l’air du temps, qui célèbre la victoire des petits sur les gros: en l’occurrence, celle des employés d’un gratte-ciel de luxe de Manhattan, qui, apprenant l’arrestation du financier qui a placé leurs économies, décident de le cambrioler. Sur le fond, c’est un buddy movie ultracalibré qui renoue avec l’esprit des années 1980 – et ressuscite le Eddie Murphy de l’époque, celui qui nous faisait rire. Sympathique, et parfaitement inconséquent.