Toutes les critiques de Nag La Bombe

Les critiques de la Presse

  1. Fluctuat

    Nag est une prostituée. Elle aime Simon, commissaire de police. Un soir, dans la lumière électrique d'un escalier d'immeuble, jaune, criard, il la frappe. Au rouge de sa robe, de ses lèvres, s'ajoute celui du sang sur son visage. Elle tombe en entraînant Simon dans sa chute.
    Nag se retrouve alors à l'hôpital où Hervé, un jeune infirmier, s'éprend d'elle. Le film suivra, en parallèle, la femme qui se cache et ses deux soupirants qui la cherchent. A travers ces trois points de vue, nous découvrirons l'univers haut en couleurs d'une prostituée de banlieue parisienne, sa mère, ses copines, ses clients, ses repères.Nag, la bombe est l'observation à la fois rigoureuse et fantasmatique des répercussions du désir sexuel et amoureux dans la vie sociale. Inversement, les répercussions de la vie sociale dans la vie intime. Cette relation entre les deux plans d'existence est rendue simple et possible grâce au personnage de Nag. Femme, amoureuse, prostituée, elle explique qu'elle ne veut pas arrêter de travailler pour construire son couple. Cette résolution de s'assumer pleinement et d'être indépendante par rapport à l'homme qu'elle aime pose problème.On sent, de la part du réalisateur un véritable amour des acteurs. Son film est comme une sorte d'écrin qui voudrait leur permettre de s'épanouir. Très écrit, chaque rôle porte un univers refermé sur le comédien qui l'interprète. Le jeu des acteurs et celui du scénario consiste à maintenir l'autonomie de chaque personnage, à mettre en avant sa singularité, et à l'ouvrir sur les autres en fonction des croisement, des interactions entre leurs univers. Un film sur la rencontre.Nag, la bombe
    Réalisé par Jean-Louis Milesi
    Japon, 2005
    Durée 1h33
    Avec Ariane Ascaride, Vincent Elbaz, Julie Gayet
    Sortie salle France 8 mars 2000