Le cinéaste d'American Gigolo, et scénariste de Taxi Driver, profite du confinement pour revoir des classiques avec sa fille. Voici lesquels.
Très actif sur les réseaux sociaux, Paul Schrader, 73 ans, aime à partager ses goûts cinématographiques. Le cinéaste d’American Gigolo, du remake de la Féline mais surtout connu pour son travail de scénariste pour Martin Scorsese (Taxi Driver, Raging Bull, La Dernière Tentation du Christ…) profite du confinement pour réviser ses classiques avec sa fille.
Tous les soirs, Schrader lui montre les chefs-d'oeuvre qui ont forgé sa cinéphilie. Schrader a ainsi revu : Le voyage à Tokyo de Yasujiro Ozu (1953), considéré comme l’un des plus grands films japonais de tous les temps ; Masculin Féminin de Jean-Luc Godard (1966), étude sur la jeunesse sixties avec Chantal Goya ; Performance de Donald Cammell et Nicolas Roeg (1970) avec un Mick Jagger en rock star décadente ou encore Le désert rouge de Michelangelo Antonioni (1964), sublime errance d’une femme déboussolée, incarnée par la muse, Monica Vitti.
Et le meilleur de tous les temps est...
Parmi les curiosités, il y a notamment Fleurs de papier de et avec Guru Dutt (1959), premier film indien en Cinemascope et dernier de son auteur, anéanti par son insuccès. Il s'agit d'une réflexion belle à pleurer, sur la fin de l’âge d’or du cinéma indien.
Mais la grande révélation de cette liste qui devrait bien entendu grossir avec le prolongement du confinement, est sa redécouverte du Persona d’Ingmar Bergman (1966), film expérimental qui sonde en profondeur les mystères du métier d’actrice. Paul Schrader le placerait désormais plus haut que le Pickpoket de Robert Bresson dont il ne cesse pourtant de vanter partout l’influence considérable sur son propre travail.
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