Sean Connery à propos de James Bond
MGM

Sean Connery vs James Bond revient sur le rapport conflictuel de l’acteur avec le personnage de 007.

Sean Connery a-t-il créé ou James Bond ? Ou James Bond a-t-il créé Sean Connery ? Telle est la question de départ du documentaire Sean Connery vs James Bond, diffusé ce soir sur Arte (à 23h) mais déjà disponible en replay (voir vidéo en fin d’article). Une interrogation cruciale pour comprendre et analyser la carrière de l’acteur écossais décédé en 2020, devenu une star mondiale grâce au personnage de 007 qu’il a incarné à six reprises entre 1962 et 1971. Un rôle qui fut à la fois une bénédiction et une malédiction pour lui.

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Entre deux Bond, Connery tentait tant bien que mal de se démarquer de l’image de macho brutal qui lui collait désormais à la peau. Mais il était sans cesse rattrapé par l’agent secret, comme dans Pas de printemps pour Marnie (1964) d’Alfred Hitchcock, justement diffusé en première partie de soirée sur Arte, où il se retrouve à jouer le mari viril et violent de Tippi Hedren.

Pour le grand public, il était l’homme d’une franchise, un héros iconique qui porte de beaux costumes, emballe des femmes fatales et castagne des méchants entre deux verres de martini. Mais Sean Connery désirait être un acteur respectable et respecté, qui joue au théâtre et tourne avec Sidney Lumet, le réalisateur de la Colonne des hommes perdus. C’était c’ailleurs son film préféré, celui qu’il regardait avec son ami le coureur automobile Jackie Stewart à la fin de sa vie, marquée par la maladie d’Alzheimer.

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Au fil de sa carrière, Sean Connery parvint à troquer cette image contre celle du mentor bienveillant, notamment avec ses rôles dans Le nom de la rose de Jean-Jacques Annaud, qu’il tourna quelques années après avoir son dernier Bond (non officiel), Jamais plus jamais (1983), Highlander, A la poursuite d’Octobre Rouge ou Les Incorruptibles. Mais s’il ne jouait plus James Bond, il était devenu celui qui formait des James Bond, note un de ses biographes…